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En rendant un hommage aux soldats maliens morts au cours des affrontements dans le nord, le parti Convention pour la Renaissance (CR-Faso Gnèta) estime que le coup d’Etat du 22 mars 2012 n’était pas une surprise au Mali. Ses responsables ont tenu une conférence de presse pour exprimer leur vision sur la crise institutionnelle et sécuritaire qui secoue le pays depuis des mois.

jpg_une-1019.jpgC’est la première déclaration publique du parti qui dit porter une attention particulière à la crise sociale, le secrétaire général de la CR-Faso Gnèta fulmine : «Nous avions prédit la voie de la rue. Malheureusement, nous avons entendu la voix des armes».

Au risque de se voir taxer d’une réaction tardive, le chef de ce jeune parti créé en juin 2009 se console : «Mieux vaut tard que jamais». C’est à travers une conférence de presse que le parti a exposé sa vision et estime que «tout a été dit sur la crise sauf l’essentiel». L’essentiel, selon son secrétaire général, Ousmane N’Diaye, est de prendre des dispositions dès à présent pour rester dans le timing des douze mois de transition assignés au Mali.

Pour y parvenir, le parti demande au gouvernement d’engager dès maintenant le processus de recensement de la population dans le sud du pays «où se trouve le maximum de personnes». Les craintes des responsables de la CR- Faso Gnèta ? C’est que le pays a «un gouvernement d’arrangement» qui conduit une «transition par tâtonnement». Ce qui fait planer le risque d’une «transition interminable». On ne peut pas attendre que le nord soit totalement libéré avant de commencer le processus électoral, a confié à la presse Ousmane N’Diaye.

«Nous sommes dans une situation extrêmement exceptionnelle», s’est-il inquiété. Avant de souligner que les 800 CV acheminés à la primature pour la formation du nouveau gouvernement ressemblent à un concours d’entrée à la fonction publique. Et l’équipe assortie des consultations «n’a rien d’union nationale», a jugé le parti.

Seydou Coulibaly

Le 5 Septembre 2012

© AFRIBONE