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En évoquant les vraies raisons du bras de fer qui les oppose au gouvernement, le président du Collectif a accusé la CADB (Cellule d’appui au développement à la base) qui, à ses dires a fait tomber des nouveaux textes.

« Nous faisons allusion au projet d’accord-cadre et à des nouveaux textes de loi. Ces nouveaux textes nous obligent à céder 1 % de notre budget à la CADB pour notre suivi, à mettre 50 % dans les infrastructures au détriment de la formation des citoyens ».

Selon lui, les ONG se sont mobilisées durant plusieurs mois à travers le pays pour étudier ces documents et faire des observations et des propositions afin de les améliorer.

« Nous remarquons d’ailleurs que les deux documents produits par l’ensemble des collectifs des ONG ne figurent pas dans les documents préparatoires de cette concertation », a-t-il dit, tout en déplorant que le Collectif n’ait reçu aucune suite de la CADB « même pas un rapport d’état d’avancement des négociations avec les parties prenantes ».

A l’en croire tous ces faits témoignent du peu de respect que la CADB accorde aux ONG. « Nous avons l’habitude d’entendre que les ONG ne font rien, que les ONG ne sont pas sérieuses sans que ces propos soient étayés par des arguments précis », a dit M. Doumbia.

Comme propositions, les ONG nationales et internationales demandent la mise en place d’une commission représentative des différentes parties prenantes qui sera chargée de l’examen des propositions faites à la CADB.

Elles ont jugé opportun, selon le président du Collectif, de partager avec la CADB leurs principales réflexions sur les différents textes en projet.

Mettant en exergue le rôle et la place des ONG dans le processus de développement de notre pays, le président du Collectif des ONG, Bakary Doumbia, a laissé entendre que selon le rapport de la CADB, la contribution annuelle des ONG au développement est estimée à 63 milliards F CFA.

« Toute chose qui tient aujourd’hui une place importante dans la mise en œuvre des politiques et programmes de développement », a-t-il fait remarquer ajoutant qu’elles participent à toutes les tentatives de dialogue constructif entre les acteurs de la vie politique.

Idrissa Sako

18 janvier 2006.