Cette situation remonte à ce qui avait été annoncé comme la fin des problèmes de la FSJE, à savoir la révocation de l’ancien Doyen de la Faculté. Dès sa prise de fonction, l’administrateur provisoire Bani Touré organisa des sessions cumulées.
Selon Amadou Camara, secrétaire aux revendications du Comité AEEM de la FSJE, le caractère anti-pédagogique de faire les premières et deuxième sessions en même temps a été décrié par les étudiants.
« Nous lui avons demandé si beaucoup d’étudiants pourront passer« , a-t-il affirmé. Quant à M. Touré que nous avons demandé à rencontrer, il a refusé de se prononcer sur la situation actuelle.
L’administrateur provisoire ayant rassuré les étudiants, quant à l’issue des examens, le Comité AEEM ne s’opposa guère à la tenue des deux sessions à la même période.
Ainsi du 8 au 20 août 2005 s’est tenue la première session et la deuxième du 29 août au 10 septembre 2005. Selon le porte parole du Comité AEEM, l’administrateur provisoire aurait organisé ces évaluations combinées pour anticiper la rentrée 2005-2006.
Les résultats de la 1ère session qui étaient attendus le 5 novembre dernier n’étaient pas encore proclamés quand l’administration a décidé le vendredi dernier de jeter un pavé dans la marre.
En effet, elle afficha l’emploi du temps des nouveaux bacheliers orientés à la FSJE qu’elle convia à intégrer les classes trois jours plus tard. Les anciens s’estimant laissés pour compte, décidèrent ainsi de réagir.
Une assemblée générale, tenue sur la colline du savoir à Badalabougou le lundi dernier, galvanisa les étudiants qui marchèrent jusqu’au siège de la FSJE. Leur objectif était d’expulser de leurs bureaux l’administrateur provisoire, son adjoint et le Secrétaire principal.
Les étudiants reprochent notamment à l’administration le caractère médiocre de l’emploi du temps des nouveaux bacheliers. Il est proposé dans ce calendrier deux matières pour les étudiants en droit au lieu de 6 (six) selon la norme.
Quant aux étudiants en économie qui doivent faire sept matières, le nouveau calendrier leur en propose 3 (trois). La manoeuvre du lundi aura quand même servi à quelque chose. Le Comité syndical a en effet été convoqué au Rectorat où il a rencontré le Secrétaire général de Mme le Recteur.
Ce dernier a regretté le retard des résultats et a instruit à ses interlocuteurs qu’au plus tard le 15 décembre les notes de classe soient affichées et les résultats le 20 décembre. Les trousseaux des nouveaux bacheliers qui font partie des revendications seront également payés à partir du 25 décembre.
Le Secrétaire général a aussi affirmé qu’une solution sera envisagée pour répartir les 4385 étudiants (en Droit) dans des salles appropriées. Enfin, le représentant du Rectorat fera savoir que la rentrée des nouveaux bacheliers n’était que symbolique.
Tout compte fait, d’après Albakaye Touré, secrétaire général du Comité AEEM de la Faculté, le bras de fer continuera avec l’administration tant que les problèmes ne seront pas résolus.
Ismaïla Diarra
15 décembre 2005.