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Marimanthia Diarra et Zoumana Mory Coulibaly accusés de semer de la zizanie

Les militants de la base ne parlent plus le même langage. Marimathia Diarra, le secrétaire général du Bureau Exécutif et Zoumana Mory Coulibaly sont indexés par plusieurs cadres locaux comme étant les principaux acteurs de la division née au sein de la section ADEMA-PASJ de Niono, à la faveur de la mise en place du bureau de cette section en août dernier. Notre envoyé spécial s’est rendu sur le terrain et a rencontré les militants qui lui ont expliqué les raisons de la mésentente qui a divisé en deux clans la section locale du parti. Le bureau actuel est fortement contesté par plusieurs leaders locaux du parti.

Salif Bouaré, Secrétaire général du comité ADEMA-PASJ de N’Galamadian, premier conseiller du chef de village et président de l’Association Villageoise dudit village

«Je tiens à vous dire que présentement à Niono rien ne va plus dans la famille politique de la ruche. Il faudra que le président Dioncounda Traoré réagisse au plus vite pour dissiper la crise qui secoue la section ADEMA dans le Kala profond depuis pratiquement 2002. Moi, j’ai toujours prôné le consensus chaque fois qu’il s’agit de renouveler le bureau de la section. Mais, je n’ai jamais été écouté par nos responsables. La crise qui nous divise, en ce moment, à Niono est venue de Bamako, notamment du Secrétaire général du Comité Exécutif, Marimathia Diarra, de Zoumana Mory Coulibaly et de Seydou Traoré tous membres du C.E.

Ce sont eux qui ont imposé ce bureau aux militants de Niono. Abba Kalifa Dicko, qui est le Secrétaire général de ce bureau contesté, est déjà membre du Comité Exécutif. A l’heure actuelle, il nous sera difficile de parler le même langage. Puisqu’à l’instant où je vous parle, au sein de la section ADEMA de Niono «il y a ADEMA et ADEMA».

Pour certains membres du Comité Exécutif, c’est le clan Abba Kalifa Dicko et Rahamatou Haïdara qui est la vraie ADEMA, alors que de l’autre côté se trouve la plus grande force du parti, militants et leaders confondus. Je ne peux pas comprendre que depuis 2002, les mêmes personnes soient permanemment reconduites à tête de la section. Et voir que toutes les élections (municipales, communales et législatives) qui se sont déroulées de 2002 à maintenant, la section ADEMA n’est toujours pas parvenue à voler la vedette aux autres formations politiques de la place. Nous militants du PASJ, allons-nous continuer à vivre ainsi, c’est-à-dire être la lanterne rouge dans le Cercle après chaque élection ?

Il est temps que les membres du Comité Exécutif comprennent qu’ils ont toujours été trompés par ceux qui-là qui leur font croire, à tout moment, que les militants à la base sont avec eux, alors qu’ils n’ont rien à la maison».


Alpha Djénépo : ex-militant du parti sadi devenu leader du pasj à la faveur des élections législatives de juillet 2007

«Seule l’unité au sein de la section pourrait sauver l’ADEMA à Niono lors des élections municipales à venir»

Ce qui nous manque présentement au sein de la section ADEMA-PASJ de Niono est le fait que nous ne sommes pas unis. Sans l’union, l’ADEMA-PASJ ne pourra pas gagner une élection à Niono, sinon ce ne sont pas les moyens qui manquent aux abeilles. Quand j’ai adhéré à l’ADEMA-PASJ, ma première remarque, au niveau de la section locale de Niono a porté sur la façon dont est géré le parti dans le Kala. Pour moi, il faudra que l’on revoie la composition actuelle du bureau de la section, d’autant plus que, ce n’est un secret pour personne, que la section ADEMA-PASJ de Niono va mal depuis le renouvellement du bureau en août dernier.

Actuellement, au sein de la section ADEMA de Niono la division est totale et cet état de fait n’est caché de personne. La division née du dernier renouvellement du bureau cause, en ce moment, un grand préjudice à la section et si elle perdure, elle ne fera que l’affaire des autres forces politiques, qui ont même commencé les tentatives de débauchage. Ma position actuelle au sein de la section est bien claire.

Avec la division, à l’instar de la plupart des militants à la base, j’ai choisi d’aller avec Boubacar Sabane Touré. Celui-ci, il faut le dire, fait la fierté des abeilles dans les zones rurales du Kala. Sans prendre partie ni pour l’un, ni pour l’autre, je précise que la logique que je suis est celle du bien-être de l’ADEMA à Niono. Boubacar Sabane Touré, incarne la confiance de plus des 2,5/3 des militants à la base. Je vous parle sous le couvert de plusieurs centaines milliers de militants à la base. «Ils m’ont chargé de transmettre aux cadres du CE, qu’ils ne sont pas d’accord avec l’actuel bureau de la section». Moi je ne suis ne suis pas un simple militant comme beaucoup de personnes le pensent.

A la section ADEMA, je suis un leader. Je suis venu à la ruche avec mon monde. J’ai une proposition à faire par rapport à la constitution d’un probable bureau de consensus de la section ADEMA de Niono. Je souhaite qu’il soit mis en place un tel bureau qui aura pour président de la section, Abba Kalifa Dicko déjà du Comité Exécutif et au poste de secrétaire général de la section, Boubacar Sabane Touré, qui se trouve permanemment sur le terrain et qui a un contact régulier avec les militants de la base. Il faudra que le Président Dioncounda Traoré et son équipe mettent tout en œuvre pour l’unité au sein du parti à Niono.

Ce, afin d’éviter une humiliation lors des prochaines élections municipales et communales de 2009, qui ne sont plus qu’à environ six mois. Je tiens à ajouter que si rien n’est fait au plus vite pour créer un climat d’entente et de paix dans la famille des abeilles à Niono, d’ici peu les choses pourraient sans ambages tourner au vinaigre pour le parti. Je sais que nombreux sont ce qui m’accusent de n’avoir pas choisi le camp de Rahamatou Haïdara et Abba Kalifa Dicko, mais ce que je leur dis, c’est quelle que soit ma place au sein de la section de Niono, je reste et resterais militant et leader de l’ADEMA-PASJ.

J’ai opté pour l’ADEMA à la faveur des élections législatives de juillet 2007. Cela, parce que j’ai pris la décision de tourner la page de la révolution sans fondement.

Mady Zoungrana, membre influent de la sous-section adema-pasj de N’Débougou

«Quel que soit le degré de l’achat des consciences, il ne peut jamais faire changer le choix d’un ennemi»

C’est le lieu de porter à la connaissance du président Dioncounda Traoré et à tous ceux qui veulent me croire : «La crise actuelle de la section ADEMA de Niono est créée de toute pièce par le secrétaire général du Comité Exécutif, Marinmathia Diarra, qui a toujours soutenu des gens impopulaires pour diriger la section ADEMA de Niono. C’est la raison pour laquelle les abeilles ne parviennent toujours pas à gagner une élection dans le Cercle».

Il n’est pas seul dans ce jeu de cache-cache. Il est appuyé par d’autres cadres et non des moindres tels que Zoumana Mory Coulibaly et surtout l’ancien ministre de l’Agriculture, Seydou Traoré, qui est en train de préparer activement en douce et à l’insu du CE, la présidentielle de 2012. Il appartient au président Dioncounda Traoré d’être très vigilant.

Depuis 2002, les abeilles n’ont plus gagné une élection à Niono. En dépit de tout, les responsables au niveau national, pendant chaque renouvellement du bureau de la section, ont toujours mis le pied dans le plat. Ils ont placé leurs hommes à la tête de la section sans consulter la base. J’ai plusieurs fois décrié l’ingérence de certains responsables dans le choix des candidats pour les élections.

A chaque fois que Bamako fait les choix à la place des militants à la base, les abeilles perdent. Tant qu’on agira de cette façon, l’ADEMA ne percera pas à Niono. Aujourd’hui, le parti ADEMA val mal à cause des coups bas de certains leaders locaux, notamment Rahamatou Haïdara et ses acolytes.

J’ai remarqué quelque chose depuis plusieurs années déjà : chaque fois que les responsables du parti de haut niveau viennent chez nous, Rahamatou et ses complices les dirigent vers des gens à qui ils glissent quelques petits billets de 1 000 FCFA, tout en leur demandant de répondre au nom du parti. Est-ce que cela peut faire gagner une formation politique, même s’il s’agit d’un grand parti comme l’ADEMA ? Je dirais non.

Le secrétaire général de ma sous-section, sans me constituer en avocat défenseur pour sa cause, est l’homme qui a permis à la section ADEMA de survivre jusqu’ici dans la circonscription. Boubacar Sabane Touré dit Bob est, sans conteste, l’homme à tout faire de l’ADEMA à Niono.

Je ne sais pas si vous avez suivi le déroulement des dernières élections législatives de juillet 2007 à Niono. L’échec des candidats de l’ADEMA-PASJ, je le lie personnellement à la présence du nom de Rahamatou Haïdara sur la liste des abeilles.

Je n’ai absolument rien contre elle. Mais je tiens à témoigner que cette dame décourage les militants, notamment l’électorat féminin de par son comportement. Autre facteur qui a négativement influé sur les résultats électoraux des abeilles au cours de ce scrutin, c’est la non implication de Boubacar Sabane Touré dans la campagne ADEMA. Ce, à cause des allégations tenues par Rahamatou Haïdara aux membres du CE le concernant. Je ne sais pas ce que veut le président Dioncounda Traoré.

Mais si son souhait est de voir le parti ADEMA au dessus des autres forces politiques à Niono, qu’il prône rapidement l’unité au sein de la section. Pourquoi pas revoir la composition actuelle du bureau de la section ?
Boubacar Sabane Touré, je ne dis pas qu’il est réclamé par les militants à la base.

Je souhaite seulement que les responsables au niveau national essaient de voire clair pour ne plus commettre d’autres erreurs pour d’autres élections à venir comme ce fut le cas dans le passé. Je ne peux imaginer que l’ADEMA, un parti majoritaire de son état, n’arrive toujours pas à gagner une élection dans le Cercle de Niono.

Le président du parti doit prendre son courage à deux mains pour éviter aux abeilles de revivre d’autres calvaires électoraux en 2009 pour les municipales et communales et 2012 pour les législatives. Il faut que les membres du Comité Exécutif évitent d’imposer des responsables minoritaires.

Envoyé spécial à Niono
Zhao Ahmed BAMBA

16 Septembre 2008