Le thème de la conférence-débats de samedi dernier de Cri-2002, selon son président, Dr. Abdoulaye Sall, s’inscrit en droite ligne des principes et objectifs de la Loi d’orientation du 28 décembre 1999 fixant les grandes orientations de la politique nationale en matière d’éducation et de formation.
Le service public de l’éducation est conçu et organisé en fonction des apprenants et en tenant compte des objectifs de développement et des valeurs socioculturelles du Mali. Il doit contribuer à l’égalité des chances.
A en croire Dr. Sall, la finalité recherchée par le système éducatif malien à travers cette loi prend à la fois l’éducation formelle ou traditionnelle, l’éducation non formelle qui se fait dans les centres d’alphabétisation des adultes, les centres d’apprentissage féminins et les centres d’éducation pour le développement.
Il s’agit, aux dires du président de Cri-2002, d’une innovation majeure dans l’éducation du système éducatif dans notre pays.
Après 45 années d’indépendance, force est de constater que si l’éducation est la transmission d’un patrimoine, d’un héritage, un facteur de changement social, l’éducation informelle ou traditionnelle, elle, a vu son champ se réduire considérablement au profit de l’école sociale, d’aliénation sur le plan culturel, de stérile sur le plan économique, de ruineuse sur le plan financier.
Avec la nouvelle Loi d’orientation sur l’éducation au Mali, dira le président Sall, on doit compter avec la riche tradition du pays, mais sans voir nécessairement en elle un obstacle à la modernisation. Saurons-nous faire émerger notre tradition de son sommeil ? L’insérer dans l’actualité vécue ?
Dr. Paul Drabo, professeur à la Flash, et Mohamoud Karamako Bamba, spécialiste en littérature nko, ont axé leurs interventions sur les rapports entre l’enseignement formel et informel ou traditionnel sur l’éducation de la jeunesse avant d’évoquer leurs avantages et inconvénients.
La naissance de Bakaridjan et son initiation par le roi Da Monzon, selon le récit de Djéli Baba Sissoko, ont été retracées par le Pr. Paul Drabo.
Amadou Sidibé
21 juin 2005