Partager

Ousmane Issoufi Maïga, premier ministre, membres du gouvernement, présidents d’institutions de la république, représentants du corps diplomatique, d’organismes internationaux, et d’institutions financières internationales, tel la Banque Mondiale était présents à la cérémonie.

Durant la cérémonie, l’annonce a été faite qu’une enveloppe de plus de 12 milliards de Fcfa, a été mise par la Banque Mondiale à la disposition du Mali pour lutter contre le Sida.

Projet novateur dans la lutte contre le sida, le MAP est une nouvelle approche découlant de l’engagement politique du chef de l’état et engragant la mobilisation d’acteurs, notamment les bailleurs de fonds. Ainsi, le pool économique se proposant de financer ce projet est composé du gouvernement du Mali avec une contribution d’environ 2,5 milliards de Fcfa prélevés du fonds PPTE, le fonds mondial avec environ 28 milliards de Fcfa, le Fonds IDA de la Banque Mondiale pour plus de 12 milliards de Fcfa, le Fonds Africain de Développement de la BAD avec environ 9,5 milliards de Fcfa pour 4 ans, la coopération bilatérale américaine, française, canadienne, hollandaise, suédoise et allemande et la coopération multilatérale, particulièrement celle du système des NU.

Le projet MAP est bâti sur un partenariat public-privé pour livrer le service aux bénéficiaires. La stratégie d’exécution du projet s’appuie sur le savoir-faire du secteur privé. La mise en œuvre permet de développer une opportunité pour la création des petites et moyennes entreprises, génératrices d’emplois.

Appuyer les efforts multisectoriels consentis par le Mali pour maîtriser la propagation de l’épidémie du VIH/Sida et fournir un accès durable au traitement et aux soins prodigués aux personnes infectées ou touchées par la maladie. Le MAP harmonisera également les interventions des acteurs impliqués dans la lutte contre le sida au Mali, en conformité avec la vision de l’Onusida.

Pour le président de la république, dans un pays où la lutte pour la survie est au centre des préoccupations, où on ne parle plus du développement, il ne saurait s’attarder sur la nécessité de lutter contre le sida. Car si rien n’est fait, ce sont des générations entières qui sont menacées. La lutte contre le sida n’a pas de prix mais à un coût. Pour faire face à cette menace, le gouvernement a prévu dans son budget, un fonds annuel qui servira à assurer les charges liées à la distribution gratuite des antirétroviraux. Nous sommes conscients que cette enveloppe est insignifiante, mais cela vaut mieux que rien « , pour le président Touré.

Au Mali, le taux de séroprévalence est de 1,7%, selon l’enquête EDS III.
Cependant, derrière ce chiffre, selon le secrétaire exécutif du HCLS Malick Sène, se cachent des taux élevés de prévalence chez les groupes à risque.

Facteurs déterminants dans la propagation du sida dans notre pays sont très préoccupants, d’après Mr Sène, avec les ¾ de la population juvénile qui ne croient pas en l’existence du Sida, grande mobilité des personnes, faiblesse de la couverture du territoire en infrastructures sanitaires, scolaires et économiques ainsi que la persistance des pratiques et traits culturels féminisant le fléau.

Ainsi, implication effective du secteur privé et de la société civile, plus particulièrement des communautés n’était pas prise en compte, selon le secrétaire exécutif du HCLCS.

Tout ceci à pousser le chef de l’état Amadou Toumani Touré à favoriser la création du HCLCS, avec une feuille de route en trois points :

Réforme de la politique nationale de lutte contre le sida, élaboration d’une stratégie nationale de lutte et mobilisation des ressources pour la mise en œuvre de la stratégie.

L’engagement personnel du président de la république est un réel motif d’espoir pour relever le défi posé par la pandémie, d’après Alassane Diawara qui a souhaité que le leadership se prolonge et se matérialise jusqu’à la base.

Tout en précisant que son rôle à la tête du HCLS était honorifique, pour le président de la république, ceci est une manière de montrer l’engagement politique des plus hautes autorités de l’état à s’impliquer dans l’éradication du fléau.

D’après le chef de l’état, Avec le MAP, ce ne sera plus aux malades d’aller aux médicaments, au contraire, ce sont les médicaments qui iront aux malades, grâce à une forte implication du secteur privé. C’est une opportunité qu’on donne aux malades du Sida. Saisissez là, a exhorté le chef de l’état.

Mise en garde a été lancée par le chef de l’état sur la bonne utilisation des fonds dont disposera le HCLS.

18 Mars 2005