Dans cette affaire dénommée « Affaire du Littouri », une province de la République Démocratique du Congo, un chef rebelle de cette localité, Thomas Lubanga, pour avoir commis des massacres, a été arrêté puis transféré à la Haye pour être jugé par la Cour pénale internationale. Il est poursuivi pour « Crime contre l’humanité ».
La FIDH qui s’est beaucoup battue dans cette affaire pour que les droits des victimes soient reconnus a finalement été récompensée. C’est cette organisation internationale de défense des droits de l’Homme qui vient de constituer une dizaine d’avocats africains dont notre compatriote Brahima Koné pour assurer la défense des victimes dans ce dossier auprès de la juridiction pénale internationale.
C’est là, tout un honneur pour le barreau malien et surtout une récompense pour Me Brahima Koné qui, malgré son jeune âge, a aujourd’hui derrière lui 19 ans de barreau et 18 ans dans le domaine du militantisme.
Il a déjà plaidé dans de grands dossiers : les génocidaires du Rwanda avec Avocats sans frontières ; l’opposant guinéen Alpha Condé ; l’ancien Président mauritanien Mohamed Khouna Ould Haïdala ; des putschistes mauritaniens.
Il a participé au montage du dossier contre l’ancien Président du Liberia, Charles Taylor et le chef rebelle Sierra Léonais Fodé Sankho.
Me Koné a également enquêté sur le dossier de Norbert Zongo pour le compte de la FIDH et a surtout travaillé dans le dossier de l’affaire de Lokerbie qui a, à un moment, opposé les pays occidentaux à la Libye.
C’est donc un avocat rompu aux arcanes de la juridiction pénale internationale qui sera aux côtés des victimes devant la Cour pénale internationale.
Birama Fall
20 avril 2006.