Des avocats de la République centrafricaine ont demandé jeudi aux juges de la CPI de ne pas renoncer au procès de l’ancien vice-président de la RDC Jean-Pierre Bemba, comme l’a requis la défense de l’accusé.« Je pense que c’est parce que notre humanité aujourd’hui n’est pas en mesure de supporter l’impunité de tels actes que la CPI a été instituée », a déclaré l’avocat de la République centrafricaine Emile Bizon.Il a rappelé que la République centrafricaine, qui avait soumis en 2005 l’affaire à la CPI, n’avait pas la capacité matérielle de juger elle-même M. Bemba, 47 ans, accusé de crimes de guerre et crimes contre l’humanité en Centrafrique.« On ne peut plus nous poursuivre », a affirmé Nkwebe Liriss, l’avocat de M.Bemba, soutenant que son client avait bénéficié d’un non-lieu en Centrafrique et qu’il ne peut donc pas être à nouveau poursuivi pour les mêmes faits.« Les victimes souhaitent que le procès se déroule devant la CPI », a expliqué l’avocate des victimes, Paolina Massidda.Elle a avancé « une crainte de sécurité (…) due à la proximité du territoire centrafricain avec la RDC, où des milices du MLC se trouvent encore et agissent encore », si le procès de M. Bemba avait lieu en Centrafrique.AFP.