Les préparatifs de la 3e session ordinaire de la Cour d’assises qui doit siéger à Bamako le 19 septembre 2005 et jours suivants vont bon train au Parquet général de la Cour d’appel de Bamako.
Après les aspects financiers qui ont été déjà réglés par le Ministère de la justice en étroite collaboration avec le cabinet de Amadou Ousmane Touré, procureur général, ce sont les aspects techniques qui sont aujourd’hui à l’étude.
Seule la question de la salle d’audience qui doit abriter les travaux de ces assises était encore pendante. L’ancienne salle qui servait de cadre aux assises et qui est situé dans la Cour du tribunal de première Instance de la Commune III du District de Bamako est en pleine réfection.
Quant à la salle d’audience de la Cour d’appel, elle est trop étroite pour accueillir les travaux d’une telle envergure. Aux dernières nouvelles, c’est la salle d’audience du Tribunal de Première Instance de la Commune IV qui a finalement été retenue.
Dans le projet de rôle général qui constitue l’autre aspect technique, dix huit affaires relatives à l’atteinte aux biens publics (5) ; assassinat
(1) ; vol qualifié (1) ; assassinat et vol qualifié (1) ; vols qualifiés et viols (1) ; coups mortels (1) ; coups et blessures volontaires suivis d’amputation (1) ; faux et usage de faux (3) ; Intérêt civils (1) ; contrefaçon, détention et usage de monnaies contrefaites (1) ; vol qualifié et détention illégale d’armes à feu ont été retenues pour être jugées. Ce sont au total trente cinq personnes qui doivent répondre de ces crimes commis à Bamako ; Kati ; Koutiala ; Bougouni ; Sikasso ; San.
Des instructions particulières ont déjà été données aux Procureurs de la République près les tribunaux de ces différentes localités pour faire prendre de corps les accusés et les déposer à la maison Centrale d’arrêt de Bamako.
Plus d’une cinquantaine de témoins à charge et à décharge sont aussi convoqués à la barre. Ces témoignages sont capitaux. Ils permettront d’éclairer la lanterne des membres de la cour donc à la manifestation de la vérité.
Quant aux victimes (parties civiles), elles seront au nombre de 31 à vouloir demander réparation du préjudice physique, moral et matériel subi.
Toutes ces deux parties (la défense et la partie civile) seront représentées par des avocats qui vont batailler ferme pour gagner ce combat judiciaire qui sera arbitré par un mélange de magistrats professionnels et un certain nombre de citoyens venant de couches socio-professionnelles différentes triés dans le tas comme Jurés. Ce sont ces derniers qu’il faut convaincre car seul leur verdict compte.
La société sera elle représentée par le ministère public. Ce dernier défendra tout au long du procès les intérêts de la société et veillera au strict respect des lois de la République. Le pilier de ce procès sera soit le président de la Cour d’appel ou un de ses conseillers. C’est lui qui aura la police des audiences en sa qualité de président de la Cour.
Birama Fall
06 septembre 2005.