La Cour d’Appel de Bamako a rendu l’arrêt de mise en accusation et de renvoi à la cour d’Assises de l’affaire ministère public contre Yaya Samaké. Ce dernier accusé de viol a été jugé et condamné à cinq ans de réclusion criminelle, lors de l’audience tenue le mercredi 5 mars 2008 à la Cour d’Appel de Bamako.
L’audience était présidée par Abdoulaye Issoufi Touré, président de la Cour d’Appel de Bamako avec, sur le banc du ministère public, Ousmane Fati, procureur adjoint de la Commune II.
De l’information, il résulte que dans l’après -midi du 12 mars 2006, prétextant une remise d’argent à Bakadia Traoré, âgée de dix-huit ans, dans son atelier sis à Yirimadio, Yaya Samaké, menuisier de son état, entraîna cette dernière dans un débarras pour l’obliger à entretenir avec lui des rapports sexuels. Après une longue lutte, au terme de laquelle il vainquit la résistance de Bakadia Traoré, Yaya Samaké parvint à satisfaire son appétit sexuel.
Pour étouffer les cris de sa victime, il bâillonna celle-ci à l’aide d’un chiffon. Après son forfait, Yaya Samaké a escaladé le mur pour s’enfuir.
Blessée et meurtrie, Bakadia Traoré porta plainte contre son agresseur au Commissariat de Police du 13ème Arrondissement.
Interpellé, Yaya Samaké a reconnu, sans équivoque, les faits qui lui sont reprochés et ajouta avoir regretté son geste.
A la barre, Yaya Samaké a soutenu les mêmes propos qu’à l’information.
Le représentant du ministère public, Ousmane Fati, dans son réquisitoire, a retracé les faits tels que relatés dans l’arrêt de renvoi. Avant de solliciter qu’il plaise à la Cour de déclarer l’accusé coupable et qu’il soit jugé conformément à la loi.
Le conseil, Me Malick Djibrila, compte tenu de la constance des faits, abonda dans le même sens que le ministère public, en plaidant coupable avant de solliciter de larges circonstances atténuantes pour son client.
Reconnu coupable, avec le bénéfice des circonstances atténuantes, Yaya Samaké a été condamné à cinq ans de prison.
Bandiougou DIABATE
Stagiaire
06 Mars 2008.
