Beetle juice, incarné par Michael Keatar, ne se doutant de rien, s’acharnait à vouloir passer devant tout le monde, malgré la longue file dans une salle d’attente : « vous êtes une grosse, hein ? » requestionna le monsieur « Ouiais ! répondit Beetle juice. Moi je suis… je suis capable de …Tu vois, moi je vais… tu comprends, c’est la grosse affaire… » et de continuer ainsi à rouler les mécaniques jusqu’au moment où il sentit des douleurs à la tête. Son voisin qui lui posait ces questions commença à rire de façon sardonique en le regardant.
En fait, la tête de Beetle juice rétrécissait petit à petit, comme si un ballon de rugby devenait un oeuf. Cette image sied bien à El Hadj Diouf, la grosse tête.
Pour lui et les siens, depuis le match de quart de finale contre la Turquie, en 2002 en coupe du monde ça y est, ils sont les meilleurs en Afrique et nul ne mérite d’aller désormais en coupe du Monde si ce n’est eux.
Même l’élimination en quart de finale à Tunis 2004 ne leur a pas fait retrouver la modestie dans les déclarations.
Samedi dernier, la victoire du Sénégal sur les nôtres a sonné comme un h muet et depuis, la nouvelle vantardise que les Sénégalais claironnent, c’est remporter la coupe d’Afrique 2006 en Egypte (l’inconvénient de la vanité, c’est qu’elle fait perdre du temps, disait l’auteur).
Les nôtres, les Aigles du Mali, n’étaient finalement (et réellement) pas à la hauteur, cette fois-ci et rien ne nous indiquait durant tous les matches des éliminatoires, que le Mali pouvait se qualifier, ne serait-ce que pour la coupe d’Afrique.
Mais bon, comme le monde ne s’arrête pas à cause de la non qualification, il faudra continuer à construire, à travailler pour des résultats meilleurs à l’avenir. Il faut se remotiver car l’échec, la défaite d’aujourd’hui prépare la victoire de demain.
Si ça peut nous soulager, le Cameroun, le Nigeria, l’Afrique du Sud qui se croyaient finalement abonnés pour la coupe du Monde, n’iront pas cette fois.
Si à l’annonce de notre poule (la poule A), le Sénégal et le Mali étaient donnés largement favoris, avec même une troisième place pour la Zambie, le petit poucet, le Togo, coiffe finalement tout le monde au poteau.
Comme quoi, « rien ne sert de courir, il faut partir à point« .
HAIDARA ML
12 octobre 2005.
