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Battu 0-2 à l’aller à Rabat (Maroc) le Stade malien de Bamako recevait le Fus en 8e de finale de la Coupe de la Confédération africaine de football (Caf). Cette rencontre s’est disputée le samedi dernier au stade Modibo Kéita. Pour avoir concédé le nul vierge, les Blancs sont out.

jpg_coupe-caf.jpgLes Blancs de Bamako, tenants du trophée de la Coupe Caf, sont éliminés de la compétition. Le résultat nul de zéro but partout qu’ils ont concédé face au Fus du Maroc leur a été fatal.

Volontaires, les Blancs de Bamako se sont dès l’entame de la rencontre rués à l’assaut du camp adverse pour scorer. Dans le premier quart d’heure, Cheibane Traoré et Mamadou Coulibaly ont échoué de peu de tuer le match.

Évoluant sans complexe, le rideau défensif des Fussiens, regroupé autour d’Abdelfettah Boukhriss, a réussi à mettre en échec toutes les tentatives maliennes de scorer.

 » On a bien défendu derrière. On a fermé toutes les portes et c’était difficile de nous marquer des buts aujourd’hui parce que nous étions bien derrière, on a détruit leur jeu, on a réussi encore face à cette équipe du Stade », a indiqué l’entraîneur marocain, Mohamed Benchenifa.

Son homologue du Stade, Djibril Dramé, lui, a reconnu la valeur tactique de son adversaire. « Nous nous sommes battus et avons tenté des choses contre une équipe en bloc avec une défense renforcée où les solutions tactiques n’ont pas marché. Il y a des jours comme ça et quand ça arrive, il faut l’accepter ».

Comme en première période, les protégés de Mohamed Benchenifa se sont farouchement défendus en seconde période, se payant parfois le luxe de mener quelques contre attaques dangereuses qui ont donné des sueurs froides aux supporters stadistes.

Avec ce résultat final, le Stade perd son trophée et l’équipe de l’entraîneur Mohamed Benchenifa n’a plus qu’à attendre le tirage au sort des barrages. Le Fus avec les Maliens Souleymane Dembélé et Amadou Diallo, anciens du Stade et du Djoliba, aura à affronter en barrage l’un des battus des 8es de finale de la Ligue des champions/Orange avant d’intégrer, en cas de victoire, la phase de poules.

En attendant, le comité de gestion du Stade malien de Bamako tenait hier dimanche son assemblée générale ordinaire au Pavillon des sports du stade Modibo Kéita avec en mire le renouvellement du comité de gestion.
Nous y reviendrons.

Boubacar Diakité Sarr

Les Échos du 10 Mai 2010.

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Coupe CAF, Stade malien-FUS 0-0 : Le détenteur

Les Blancs ont buté pendant 90 minutes sur une défense marocaine bien organisée autour du keeper, Khalid Fouhami

Les Blancs de Bamako ont donc perdu leur couronne africaine. Samedi, au stade Modibo Keïta, le détenteur de la coupe CAF a concédé le nul 0-0 face au FUS de Rabat, synonyme d’élimination. Le Stade malien qui avait offert à notre football son premier trophée continental en 2009, tombent ainsi devant la modeste formation du FUS qui l’avait emporté 2-0 à l’aller. Les sociétaires de l’équipe marocaine ont livré un combat de tous les instants pour venir à bout des pensionnaires du complexe sportif de Sotuba.

C’est un succès tactique, physique de la part des hommes de Lhoussaine Ammouta qui ont passé leur temps à défendre le moindre millimètre de leur moitié de terrain avec un acharnement payant. Le tour de cadrage est désormais est à eux et la désillusion est immense dans le camp du Stade malien. C’est une élimination assez logique pour une équipe qui avançait dans cette compétition à un rythme de débutant et sans grande ambition.

L’étape ivoirienne du Sewé sport était passée par là, pour rappeler aux Blancs, cette nécessité de resserrement des valeurs pour atteindre l’objectif commun. Le renversement de la situation lors de la double confrontation avec le Sewé Sport (0-2 à l’aller et 2-0, puis la qualification à l’issue des épreuves de tirs au but, à Bamako), a fait perdre de vue aux Blancs, leurs multiples défauts, qui sont d’ailleurs toujours d’actualité. Il y a bien sûr quelque chose de casser cette saison dans cette équipe.

La famille stadiste ne sait plus où elle en est. Tout le monde paraît désabusé, surtout les joueurs, face à une situation cafouilleuse que plus personne au club ne semble maîtriser. Il est bien clair que le Stade malien, n’avait pas toutes les clés en main cette saison, pour parer son armoire d’un deuxième trophée de la coupe CAF.

Que le match a été difficile, interminable même pour les visiteurs. Le sourire de l’international Souleymane Dembélé à l’entrée des vestiaires, à la fin du match, résumait à la fois la joie mais également le soulagement de toute une équipe du FUS, qui est allée au bout de ses convictions pour se hisser en phase du tour de cadrage de la coupe de la Confédération.

Un rêve devenu réalité après un match retour passé à souffrir défensivement face à une équipe malienne détentrice du trophée qui semblait avoir mis les petits plats dans les grands pour réaliser un second exploit de combler un handicap de deux buts à domicile et décrocher sur le fil son ticket.

Ce fût la désillusion, cette fois, chez les inconditionnels du Stade malien. Car les hommes du technicien Djibril Dramé se sont cassés les dents, pendant 90 minutes sur la forteresse du Fath union sport de Rabat. Une formation marocaine généreuse, courageuse et qui s’est encore plus repliée sur elle-même en seconde période, lorsque l’encadrement technique de l’équipe malienne avait enfin trouvé la meilleure inspiration dans le choix de ses mousquetaires.

Réconforté par ses deux acquis de l’aller et très soucieuse de pouvoir les conserver au retour devant une équipe malienne réputée capable de renverser de telles situations à domicile, le FUS du Maroc était venu à Bamako avec la ferme conviction de faire mentir ce pronostic. L’encadrement technique marocain a donc mis en place une formation hyper prudente, disposée 5-4-1.

Se replier, défendre, jouer pour l’équipe quitte à faire évoluer, les attaquants habituellement attirés par le but adverse comme Jamal Treïki, à contre-courant de leurs propres aspirations offensives. A l’opposée, Djibril Dramé avait aussi sacrifié, la clairvoyance du jeu au milieu du terrain, en mettant à la touche les vrais porteurs d’eau comme Oumar Koné, Soumaïla Koné et Ahmed Haïdara, au profit d’une opération commandos trop complexe pour ses hommes.

Car Mahamadou Mariko, proposé pour l’occasion dans les tâches de relayeur, n’est jamais parvenu pendant 45 minutes à apporter les appuis d’initiatives et d’intelligence de jeu au quatuor d’attaquants Cheïbane Traoré, Mamadou Coulibaly, Abdoulaye Sissoko et Hamidou Sinayoko.

Au lieu de chercher la faille dans la muraille adverse par des percées, les Stadistes se sont arc-boutés à procéder par des longs centres, sur lesquels Cheibane Traoré et Mamadou Coulou étalaient toute leur impuissance devant les coriaces défenseurs marocains. La première mi-temps se boucla sans occasions de but véritables pour l’équipe malienne.

Les Blancs reviennent donc de la pause, dans de bonnes dispositions tactiques. Les entrées conjugués de Ahmed Haïdara, Oumar Koné respectivement aux postes de Hamidou Sinayoko et Mahamadou Mariko, apportent beaucoup plus de concisions et d’ardeur au jeu des Blancs.

Et l’expulsion du défenseur Youssef Chafik, un quart d’heure après la reprise, n’arrangeait guère les choses pour les visiteurs. Les supporters stadistes maudiront la barre transversale, lorsque suite à un caviar offert par Oumar Koné, Abdoulaye Sissoko voit son lob échoué sur la transversale de Khalid Fouhami (66è min).

L’ancien gardien des Lions de l’Atlas lors de la CAN 2004, usera de tous ses réflexes, sur un tir instantané de Oumar Koné (76è min). L’entrée de Soumaïla Koné à la place de Bourama Koné, ajoutera à la réaction d’orgueil du Stade malien mais les détenteurs du trophée buteront sur l’arrière-garde adverse jusqu’au coup de sifflet final du référé béninois, Aguidissou Crespin crédité d’un bon match.

Samedi 8 mai au stade Modibo Keïta Stade–FUS du Maroc : 0-0

Arbitrage des Béninois : Aguidissou Crespin, Fassinou Alexis, Padonou Prosper

Stade malien : Abdoulaye Samaké, Raphaël Djebi Tah (cap)

Abdoulaye Maïga, Youssouf Doumbia, Bourama Coulibaly (Soumaila

Koné), Fousseyni Sidibé, Mahamadou Mariko (Oumar Koné), Abdoulaye

Sissoko, Hamidou Sinayoko (Ahmed C Haïdara), Mamadou Coulibaly et

Cheïbane Traoré.

Entraîneur : Djibril Dramé

FUS de Rabat : Khalid Fouhami, Mohamed Bencherifa (cap), Abdelfetah

Boukriss, Abdelilah Mansour, Youssef Chafix, Souleymane Dembélé

(Ismaïl Ziadi), Mourad Zitouny, Daniel Nteiché Moncharé, Amadou Diallo,

Jamal Treiki (Oussama Elghrib) et Isseifou Alhassane.

Entraîneur : Lhoussaine Ammouta

Modibo Naman Traoré

L’Essor du 10 Mai 2010.