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Membres du gouvernement, présidents des institutions de la république, élus de la nation, représentants du corps diplomatique et organisations internationales accrédités chez nous et de nombreux spécialistes de la question, étaient présents.

Donner une forte impulsion aux activités de planification familiale par une large information de la population, ainsi qu’amener les principaux acteurs à déterminer la manière de poursuivre ces activités à la fin de la campagne, représentent les principaux objectifs visés par cette campagne.

La planification reste un facteur d’amélioration de la santé de la mère et de l’enfant. Ainsi, dans le cadre de la politique de population, la loi relative à la santé de la reproduction a été adoptée, donnant ainsi la liberté au couple de décider en toute responsabilité de sa procréation, ses méthodes d’espacement de naissance pour le bien-être sanitaire de la femme, car entre les grossesses, il faut au moins deux ans afin de permettre à l’organisme de la femme de se reconstituer et de développer les conditions optimales pour l’évolution d’une grossesse sans risque.

Cependant, force est de constater, que malgré les efforts déployés par le gouvernement à travers le ministère de la santé, permettant la promotion des services de planification familiale, ces derniers restent peu fréquentés.

Selon les statistiques de la dernière enquête démographique et de santé (EDSIII), seul 8% des femmes de la tranche d’âge de 15 à 49 ans utilisent les structures de PF.

Au Mali, l’indice de fécondité reste fort avec 6,8 enfants par femme, selon la ministre de la santé Mme Maïga Zéïnab Mint Youba. Quant au taux de mortalité infanto-juvénile, il reste élevé avec 229 pour 100.000 naissances contre 80 en moyenne dans le monde. Quant au taux de mortalité maternelle, il est de 582 pour 100.000 naissances contre 400 dans le monde.

Il urge de repositionner la PF à travers des stratégies novatrices a signalé le premier ministre.
Amélioration de la santé maternelle et infantile, avancée vers les résultats attendus du programme Vision 2010 ainsi qu’objectifs du millénaire pour le développement, seront ainsi possibles grâce à la revitalisation de la PF.

Appel a été lancé par le premier ministre à l’endroit des leaders traditionnels et religieux, afin de s’impliquer dans la promotion de la santé de la mère et de l’enfant, car beaucoup de préjugés étaient développés autour de la PF, selon le ministre Maïga.

La PF était opposé à l’islam, ce débat est aujourd’hui tranché, les érudits s’accordent sur le fait qu’il n’y a pas d’antinomie entre la religion et la PF, pour espacer les naissances, dès lors qu’elle est destinée à améliorer la santé de la mère.

Nombreuses activités d’information des femmes sur la PF sont prévues durant cette campagne.
Le 13 mai prochain, la campagne prendra fin.

15 Mars 2005