Cette réunion de concertation regroupe des professionnels du secteur coton du Burkina, du Sénégal, du Cameroun et du Mali ainsi que les représentants de Dagris et Max Havelaar, propriétaire du label du même nom.
Trois jours durant, ils se pencheront sur l’épineuse question de commerce du coton africain de plus en plus dévalorisé sur le marché international à cause des subventions américaines.
Ce qui a pour conséquence directe, une perte de revenu et l’incertitude pour les paysans africains de pouvoir couvrir leur coût de production.
Le projet de coton équitable lancé dans ces pays a pour objectif de faire le commerce de coton avec plus d’équité et de justice. Il vise également à veiller sur l’environnement, à mieux gérer les ressources des partenaires et à produire un coton de meilleure qualité.
« C’est à ce prix que les acheteurs s’engagent à payer très cher notre coton. Les primes dégagées serviront à construire des centres de santé, des écoles, des plates formes multifonctionnelles pour les femmes, etc. », a expliqué Mamadou Touré, chef de division commerce équitable à la CMDT.
Au Mali, c’est la zone CMDT de Kita qui abrite depuis 2003 le projet ; c’est un choix des producteurs eux-mêmes. La même année, 4 coopératives de producteurs ont reçu, avec 57 tonnes de coton, une prime de 18 millions de F CFA.
En 2004, 16 coopératives ont bénéficié de 46 millions de primes avec 300 tonnes de coton. Et cette année, le projet couvre 92 coopératives avec une prévision de près de 2000 tonnes de coton.
Les participants à la réunion de concertation sur le coton équitable sont convaincus que ce projet, bien que limité, peut être une alternative pour les producteurs ouest africains.
Sidiki Dembélé
11 novembre 2005.