Jeudi s’annonce comme la journée de tous les dangers en Côte d’Ivoire: le camp d’Alassane Ouattara, l’un des deux présidents proclamés, prévoit de marcher sur la télévision d’Etat, faisant craindre un affrontement sanglant avec les forces de son rival Laurent Gbagbo.
La France a appelé « à la retenue de part et d’autre », a déclaré jeudi la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie à la chaine de télévision française LCI.
« Je crois à l’acceptation par Gbagbo des résultats de l’élection où les Ivoiriens ont très clairement désigné Ouattara comme leur président », a ajouté la ministre.
Le Premier ministre de M. Ouattara, le chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, veut se rendre à la RTI, la radio-télévision ivoirienne installée à Abidjan, avec son gouvernement et ses partisans pour y mettre en place un nouveau directeur général.
Il s’agit pour eux de s’emparer d’un pilier du pouvoir du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo: la RTI est, depuis l’éclatement de la crise née de la présidentielle du 28 novembre, tout entière dédiée à la défense du régime.
Vendredi, M. Soro et les siens comptent cette fois prendre possession de la « Primature », occupée par le Premier ministre du camp adverse, Aké N’Gbo. Ces bureaux sont voisins du palais présidentiel où siège M. Gbagbo, tandis que le camp Ouattara est retranché dans un grand hôtel.
Mais RTI et siège du gouvernement étant par nature des lieux ultra-stratégiques, une confrontation violente est à craindre entre partisans d’Alassane Ouattara et Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo.
Déjà mercredi, plusieurs manifestants pro-Ouattara ont été blessés par balles dans la capitale politique Yamoussoukro (centre) quand les FDS ont voulu empêcher un défilé.
Alors que le chef de l’ONU Ban Ki-moon redoute un « retour à la guerre civile » dans ce pays coupé en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord FN depuis le putsch manqué de 2002, l’armée a averti qu’elle tiendrait les Nations unies, qui selon elle soutiennent la marche, pour responsables d’éventuelles violences.
M. Ouattara a été désigné vainqueur de la présidentielle par la commission électorale et reconnu président par une communauté internationale quasi-unanime. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis au sortant, a
invalidé ces résultats et proclamé la victoire de M. Gbagbo.
Face à ce blocage lourd de menaces, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, pourrait se rendre d’ici vendredi à Abidjan pour relancer les efforts de médiation.
ABIDJAN (AFP) – jeudi 16 décembre 2010 – 8h55
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Paris appelle à « la retenue de part et d`autre »
Paris appelle « à la retenue de part et d`autre »en Côte d`Ivoire, a déclaré jeudi la ministre des Affaires étrangères Michèle Alliot-Marie alors que le camp d`Alassane Ouattara prévoit de marcher sur la élévision d`Etat, faisant craindre des violences avec les forces de Laurent Gbagbo.
Je crois à l`acceptation par Gbagbo des résultats de l`élection où les
Ivoiriens ont très clairement désigné Ouattara comme leur président, nousappelons également à la retenue de part et d`autre », a déclaré Mme Alliot-Marie à LCI.
« Je crois effectivement qu`il faut éviter toute violence. La Côte d`Ivoire
n`a pas besoin de ça », a répondu la ministre à une question sur l`opportunitéou non de demander l`annulation de la marche annoncée par les partisans de M.
Ouattara.
MM. Ouattara et Gbagbo revendiquent tous les deux la victoire à la
présidentielle du 28 novembre. Quasiment l`ensemble de la communautéinternationale a reconnu celle de M. Ouattara tandis que M. Gbagbo refuse dequitter le pouvoir.
Plusieurs personnes ont déjà été blessées mercredi à Yamoussoukro (centrede la Côte d`Ivoire), alors que l`armée fidèle à Laurent Gbagbo a mis en garde les partisans de son rival contre leurs projets de marches à Abidjan jeudi et vendredi pour prendre le contrôle d`organes de gouvernement.
Publié le jeudi 16 décembre 2010 AFP
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Le camp Ouattara appelle à une marche sur la télévision d’État, la tension monte d’un cran
Le camp d’Alassane Ouattara a appelé ses partisans à marcher sur la télévision d’État (RTI), contrôlée par les forces de Laurent Gbagbo. Une marche qui fait craindre de nouvelles violences entre les deux camps.
Jeudi s’annonce comme la journée de tous les dangers en Côte d’Ivoire: le camp d’Alassane Ouattara, l’un des deux présidents proclamés, prévoit de marcher sur la télévision d’Etat, faisant craindre un affrontement sanglant avec les forces de son rival Laurent Gbagbo.
Le Premier ministre de M. Ouattara, le chef de l’ex-rébellion des Forces nouvelles (FN) Guillaume Soro, veut se rendre à la RTI, la radio-télévision ivoirienne installée à Abidjan, avec son gouvernement et ses partisans pour y mettre en place un nouveau directeur général.
Il s’agit pour eux de s’emparer d’un pilier du pouvoir du chef de l’Etat sortant Laurent Gbagbo: la RTI est, depuis l’éclatement de la crise née de la présidentielle du 28 novembre, tout entière dédiée à la défense du régime.
Vendredi, M. Soro et les siens comptent cette fois prendre possession de la « Primature », occupée par le Premier ministre du camp adverse, Aké N’Gbo. Ces bureaux sont voisins du palais présidentiel où siège M. Gbagbo, tandis que le camp Ouattara est retranché dans un grand hôtel.
Mais RTI et siège du gouvernement étant par nature des lieux ultra-stratégiques, une confrontation violente est à craindre entre partisans d’Alassane Ouattara et Forces de défense et de sécurité (FDS) loyales à Laurent Gbagbo.
Déjà mercredi, plusieurs manifestants pro-Ouattara ont été blessés par balles dans la capitale politique Yamoussoukro (centre) quand les FDS ont voulu empêcher un défilé.
Alors que le chef de l’ONU Ban Ki-moon redoute un « retour à la guerre civile » dans ce pays coupé en un sud aux mains du camp Gbagbo et un nord FN depuis le putsch manqué de 2002, l’armée a averti qu’elle tiendrait les Nations unies, qui selon elle soutiennent la marche, pour responsables d’éventuelles violences.
M. Ouattara a été désigné vainqueur de la présidentielle par la commission électorale et reconnu président par une communauté internationale quasi-unanime. Mais le Conseil constitutionnel ivoirien, acquis au sortant, a invalidé ces résultats et proclamé la victoire de M. Gbagbo.
Face à ce blocage lourd de menaces, le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, pourrait se rendre d’ici vendredi à Abidjan pour relancer les efforts de médiation.
16 Décembre 2010.
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