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Cette mesure en vigueur depuis dimanche consistera à étoffer les effectifs des forces de sécurité au niveau de certains carrefours stratégiques de la capitale chaque dimanche et jeudi.

Des cas d’accidents les plus graves sont constatés les dimanches et jeudis dans les cortèges de mariage. Pour un changement de comportement et de mentalité, l’accent avait été mis sur la sensibilisation.

Mais, il se trouve que le social a pris le pas sur le droit puisque les principes sacro-saints du code de la route sont foulés aux pieds à travers excès de vitesse, non-respect des feux tricolores, etc.

Sachant que la Constitution stipule en son article 5 que « l’Etat reconnaît et garantit le droit du cortège… », le GMS a passé à la vitesse supérieure, non pas en l’interdisant, mais en prenant une réglementation qui vise le respect strict du code de la route.

En clair, il s’agit du respect des feux tricolores, la diminution de la vitesse ainsi que le respect du quota des hommes à bord des véhicules au cours des cérémonies de mariage.

Selon le contrôleur général et commandant en chef du GMS, Moussa Camara, « la reconnaissance du droit du cortège par la Constitution ne doit pas être une excuse pour brûler les feux tricolores ou surcharger les voitures ».

Mieux, M. Camara précise que sur chaque carte grise, le nombre de passagers est indiqué, selon le type du véhicule.

Plus de 50 engins saisis dimanche

C’est pourquoi, le GMS, dans sa volonté de mettre un terme au tohu-bohu dans la circulation par les cortèges de mariage, certains carrefours ont été ciblés où des agents de sécurité seront postés tous les dimanches et jeudis pour faire respecter les prescriptions du code de la route.

Il s’agit des carrefours du foyer de l’air, de l’avenue de la nation, de Banconi, du SNJ et de l’avenue Al-Qods.
En cas d’inobservation des consignes, les récalcitrants (contrevenants) s’exposeront à des sanctions qui sont de deux ordres : les infractions afférentes au véhicule (contrôle des pièces…) et celles relatives au code de la route.

Dans l’un ou l’autre cas, les contrevenants seront verbalisés et le véhicule conduit à la fourrière pour sa mise à jour. Pour la première opération dimanche dernier, 23 véhicules et 30 motos ont été saisis et placés à la fourrière.

Le cortège funèbre n’est pas concerné par cette mesure qui ne vaut également que pour le district. Il appartiendra à la direction générale de la police d’apprécier si la mesure doit s’étendre au reste du pays.

Mohamed Daou
Adama Moussa Tabo (stagiaire)

10 août 2005