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Organisé par le Ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau, ce colloque se tient dans le cadre de Programme International de Corrélation Géographique (PICG), fruit de la coopération entre géologues de tous les pays du monde.

Présidée par le Chef de Cabinet du Gouverneur de Gao en présence du Dramane Dembélé, Directeur National de la Géologie et des Mines (DNGM), la cérémonie d’ouverture s’est déroulée dans la salle de conférences de l’Ecole Sainte Geneviève à Gao.

Outre la présence des géologues du Mali, et de certains de nos professeurs, on notait la présence des 45 participants venus de 15 pays membres du PICG, le Sénégal (avec 4 représentants) le Maroc dont la Mauritanie, l’Algérie, le Nigeria, le Canada, l’Afrique du Sud, le Cameroun, la Tanzanie, et le Niger, le Burkina Faso, la France, l’Allemagne.

CONTEXTE

La Société Géologique d’Afrique, l’Union Internationale des Géoscientistes et l’UNESCO ont décidé de concevoir et de réaliser avec le concours de certains pays du Nord Ouest de l’Afrique un programme de carrelassions géologiques.

Le programme de carrelations géologiques.

Ce programme de carrelations géologiques, a dit le vice-président du PICG, le Marocain Naser Ennich portera sur l’influence de l’évolution des chaînes bordières comme le Hoggar, l’Adrar des Iforas, l’Anti-Atlas Tellien, les Mauritanides, les Rockelides sur le Craton Ouest Africain qui recèle de nombreux gisements d’or de métaux de base (cuivre, nickel chrome, plomb etc.), de fer, de diamant, de bauxite etc.

La diversité des minéralisations témoigne à souhait de l’importance de l’étude et du développement des connaissances sur les formations géologiques de la sous région.

L’ensemble des rencontres PICG 485 organisé par le Maroc, la Mauritanie, le Mali et l’Algérie se déroulera annuellement de 2003 à 2008. Rappelons que la première rencontre a eu lieu en décembre 2004 au Maroc, la seconde en 2004 en Mauritanie.

Après Gao, l’Algérie abritera la rencontre de 2006. La réunion de synthèse de ces différentes rencontres se fera en décembre 2007, suivra ensuite une rencontre en Europe avec les géologues européens.

Ce colloque se déroulera en deux grandes parties; une partie conférence qui a été organisée dans la salle de conférences de l’Ecole Sainte Geneviève à Gao et a duré deux jours soit les 22 et 23 novembre; une partie excursion géologique qui durera 4 jours et se déroulera du 23 au 26 points d’observation de Bamako jusque dans la région de Gao.

Dans la région de Gao l’excursion géologique se déroulera sur trois grands itinéraires : Ansongo-frontière nigérienne (rive gauche du fleuve Niger); Ansongo-Labezenga et Ansongo-Amalaoulaou.

Dans son intervention, M. Dramane Dembélé le Directeur national de la Géologie et des Mines, après avoir souhaité la bienvenue à tous les participants dans la cité des Askia, ville de la civilisation ancienne, a affirmé qu’après le Maroc, la Mauritanie, le Mali est fier d’abriter sur son territoire le meeting du PICG.

Il a remercié les partenaires qui n’ont ménagé aucun effort pour la tenue du colloque ainsi que le gouvernement d’Ousmane I Maïga. M. Dembélé a eu une pensée profonde pour les géologues précurseurs des années 1930 ainsi que les géologues pionniers de l’Adrar des Iforas, du Gourma et autres zones du septentrion de notre pays.

Le Directeur de la DNGM a rappelé les objectifs de PICG qui visent à approfondir les connaissances géologiques des zones mobiles du craton Ouest africain. Le PICG est une succession de forums organisés.

Il revêt un caractère régional instituant les bases d’une collaboration entre géologues de tous les continents et surtout un instrument de promotion de la recherche minière et pétrolière de notre pays, auprès de la communauté scientifique.

M. Dembélé a martelé que les chaînes bordières du Craton Ouest africain comme les rochelides, les Mauritanides, l’Adrar des Iforas… recèlent un potentiel certain de gisements d’or, de métaux de bases, de fer, de diamant, de bauxite…

“L’effort entrepris par le Mali pour aboutir à un essor des activités minières et à un développement des sciences de la terre et de leurs applications dans les activités quotidiennes des populations démontre à suffisance le rôle que jouent et devront jouer les sciences dans l’exploitation de nos ressources naturelles et particulièrement nos ressources minérales. L’adoption en conseil des ministres par le Gouvernement du Mali, d’un programme décennal de développement des activités minières est une manifestation de cette volonté affirmée des autorités”, a ajouté le Directeur.

Le chef de cabinet du Gouverneur Mamadou Abdoulaye Diarra dans son allocution d’ouverture s’est dit très honoré du choix porté sur leur ville. Ce programme constitue une chance inestimable pour notre pays qui fonde beaucoup d’espoir sur ce meeting.

Après la clôture de la première partie consacrée aux conférences, les géologues continuent la suite des travaux réservée à des visites de terrain dans le Gourma oriental.

Le colloque prend fin le lundi prochain.

Mamadi TOUNKARA