Débutés depuis le 28 mars dernier dans la capitale de la cité des 333 saints, les travaux du premier forum international de la jeunesse afro-arabe pour la sauvegarde des liens culturels ont pris fin jeudi 30 mars dernier dans la salle de conférence de l’Institut de recherche des hautes études islamiques, Hamed Baba.
Organisé par le Conseil national de la jeunesse du Mali et la Fédération des associations panafricanistes, ce premier forum a regroupé plus de 200 participants venus de différents horizons.
Par l’organisation de ce forum à Tombouctou, il s’agissait pour les initiateurs de favoriser une rencontre entre les jeunes du Sud et au Nord du Sahara et ceux issus aussi de l’immigration malienne en France en vue d’une meilleure connaissance.
C’est ainsi que durant les trois jours qu’on duré les travaux, les thèmes relatifs à l’intégration et à la culture de la paix et au dialogue entre les civilisations ont été développés par d’éminents intellectuels venus de divers horizons.
Les travaux qui ont pris fin le mercredi dernier ont été sanctionnés par une déclaration dite de Tombouctou. Déclaration dans laquelle, les jeunes réaffirment leur détermination à promouvoir des politiques de développement qui prennent en compte toutes les dimensions de l’intégration africaine, de la culture, de la paix, de la non violence et du dialogue des civilisations en vue de lutter contre la pauvreté.
Trajet Bamako Tombouctou, le calvaire des participants
Ils se disent soucieux d’accompagner leur pays respectif dans le renforcement de l’intégration sous-régionale et régionale et appellent en particulier le gouvernement du Mali, l’UNESCO, et l’ensemble du système des Nations-Unies, de l’Union Africaine, de la CEN-SAD et l’ICAA à contribuer à l’institutionnalisation du forum et que ce forum soit considéré comme un instrument international de coopération entre les différents jeunes pour qu’ils œuvrent en faveur du développement social, la promotion de l’emploi, de la culture de la paix, de la non violence et celle du dialogue entre les civilisations.
Ce premier forum pour un coup d’essai fut plutôt un coup de maître, car la plupart des invités ont répondu à l’invitation, à commencer par la France, la Mauritanie, le Nigeria représenté par un jeune député, le Togo, la Guinée pour ne citer que ceux-ci.
Mais nos hôtes n’oublieront pas de sitôt le voyage Bamako Tombouctou.
Et pour cause : ce sont des bus qui dans des pays développés sont bannis à jamais de la circulation qui ont été sollicités par les organisateurs pour faire le trajet Bamako Tombouctou long environ de 900 km.
Les 200 participants, y compris des invités de la jeunesse africaine et celui de la diaspora ont été entassés dans ces deux bus comme des « candidats à l’immigration clandestine ».
Ces cars sont dépourvus de tout confort, sans compter la promiscuité due au fait que les 200 invités ont été répartis entre deux bus de faible capacité.
C’est à partir de Sévaré que les deux cars commencèrent à montrer leur vraie face.
Car à Sévaré, la crémaillère du premier bus a lâché dans la matinée en pleine circulation.
Avant que le second ne fasse de même à 45 km de Tombouctou aux environs de 17 heures.
Les occupants de ce car pour les plus chanceux avaient des petits morceaux de pain.
C’est le gouverneur qui a réquisitionné les voitures de l’administration afin de récupérer tous les membres de la délégation.
La délégation qui devrait être à Tombouctou le 26 mars aux environs de 7h du matin n’a vu la ville des 333 saints pour certains que le matin du 27 mars le jour même de l’ouverture des travaux.
Kassoum THEA
Envoyé spécial
03 avril 2006.