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Considérée comme une forme de coopération qui se fonde sur les échanges et la conduite des programmes entre collectivités territoriales de différents pays, la coopération décentralisée est à la fois une approche renouvelée des relations entre partenaires et un instrument pour conduire des actions entre collectivités locales dans le cadre des relations entre Etats.

Au Mali, cette forme de coopération recouvre un champ très vaste d’initiatives. Elle a connu une évolution historique remarquable, partant de simples amitiés pour évoluer vers des jumelages culturels et des jumelages coopération. Avec l’avènement des collectivités territoriales, elle a franchi une nouvelle étape avec le développement des conventions de partenariat entre régions étrangères de niveaux similaires. En outre, ces démarches s’inscrivent dans un processus de repositionnement d’ONG nationales et internationales dans des rôles de prestataires de services aux collectivités maliennes.

En 2004, au Mali, près de 110 relations de partenariat ont été identifiées. L’Etat et les élus locaux maliens s’accordent à dire que la coopération décentralisée est un facteur de développement des dynamiques sociales, économiques et culturelles à l’échelle nationale.
Les contraintes actuelles

« L’amélioration des conditions de vie des populations concernées dans les domaines de la santé, de l’éducation, de l’hydraulique, au niveau de la création d’activités économiques et de la création d’emplois, à travers des programmes d’échanges relatifs à la démarche de développement » ; « La modification, de façon positive, du rôle et de la place des cultures traditionnelles, l’émergence de nouveaux leaders et le développement des compétences à la conduite et à la gestion du développement local, à travers le dialogue sur la coopération et la mise en oeuvre de politiques sectorielles » sont entre autres quelques résultats attendus par cette forme de coopération.

Malgré les nombreuses initiatives, des contraintes demeurent quant à une véritable réussite de cette coopération décentralisée.

En effet, l’Etat et les collectivités territoriales maliennes sont interpellés sur certaines faiblesses du cadre institutionnel et de l’animation de cette forme de coopération qui peuvent se résumer en quelques points : transfert des compétences, réciprocité dans les relations, faiblesse dans l’exercice de la coopération décentralisée.
Le but de la coopération décentralisée

La coopération décentralisée permet d’ouvrir aux collectivités territoriales maliennes des possibilités d’entrer en relation de coopération et de partenariat avec d’autres collectivités territoriales du monde ; d’attirer des ressources extérieures complémentaires pour leur développement régional et/ou local durable ; d’offrir aux collectivités territoriales du Mali des opportunités d’ordre économique, de formation, d’échanges d’expériences et de savoir-faire, d’action d’intérêt social, politique et culturel.

S’agissant des réseaux d’information, en l’absence d’un comité national de jumelage opérationnel, l’Association des Municipalités du Mali (AMM) et la Direction nationale des collectivités territoriales (DNCT) sont les structures qui assurent les missions d’information et d’appui technique complémentaire.

Laya DIARRA
Source : «Le guide de la coopération décentralisée»

02 août 2005