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C’est tard dans la soirée mercredi que se sont achevés à Bamako les travaux de la réunion des experts gouvernementaux chargés d’examiner le projet de convention de la Cédéao sur les armes légères, qui contribuent à exacerber les crises dans la sous-région.

Durant trois jours, les experts gouvernementaux des ministères des Affaires étrangères, de l’Intérieur, de la Défense et de la Sécurité et des représentants de l’Union africaine, des Nations unies et du Comité international de la Croix-Rouge ont échangé sur ce dossier passionnant.

Exercice à la fois ardu et animé, le rendez-vous de Bamako a permis aux éminents experts venus de plusieurs pays d’examiner et d’adopter la première convention de la Cédéao sur les armes légères et de petit calibre devant être entérinée par le prochain sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté.

Au regard des effets dévastateurs des armes légères, l’objectif recherché par la convention est de prévenir le trafic des armes illicites dans la sous-région, faciliter le contrôle global sur l’importation, l’exportation et la fabrication des armes légères. L’ouverture de débat sur ce vaste chantier, qui a abouti à des résultats fort appréciables, contribuera au renforcement des capacités des experts gouvernementaux sur les discussions futures.

La contribution de qualité et historique apportée par chacun d’eux donnera plus de visibilité au document qui réaffirme certains principes, notamment le principe d’interdiction de transfert d’armes dans la sous-région sauf en cas d’opération de maintien de la paix.

Les discussions ont abouti au principe de contrôle de toute la chaîne de fabrication des armes légères et ont démontré l’engagement des Etats membres de la Cédéao à combattre le phénomène de la prolifération des armes légères. D’ailleurs, un groupe d’experts indépendants sera mis en place pour contrôler la mise en œuvre de la convention.

A l’issue des travaux, Oumar Daou, directeur des affaires politiques au ministère des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, s’est réjoui du professionnalisme et de l’enthousiasme dont les Etats membres ont su faire preuve tout au long des travaux.

La rencontre, qui a été précédée d’une conférence de presse animée par le colonel Maï Moctar Kassouma, représentant le président en exercice de la Cédéao, a révélé que le volume d’armes illicites qui est en circulation dans la sous-région est de 8 millions.

Mohamed Daou

02 juin 2006.