Partager

Hier a commencé à Bamako l’opération de contrôle des véhicules sans vignette. La chasse a commencé à l’heure de pointe au moment où les travailleurs se rendaient à leurs services. Pour appuyer l’opération, des éléments du Groupement mobil de sécurité (GMS) ont été mobilisés pour renforcer l’effectif habituel d’agents de la circulation routière et faciliter la tâche des agents des services des impôts. Ces derniers avaient bouclé tous les grands carrefours de la capitale. L’opération durera plusieurs jours de 7 heures à midi.

Ce contrôle général vise à renflouer les caisses de l’Etat. Il concerne les voitures personnelles, les voitures de transport en commun, les véhicules gros-porteurs mais aussi les véhicules immatriculés « AT, IT » sans vignette s’adonnant ainsi à une fraude fiscale.
Les propriétaires des véhicules sans vignette appréhendés par le contrôle paieront la vignette et une pénalité de 50 % du montant de la vignette. Les seuls véhicules épargnés ont été ceux non dédouanés. Selon un agent des services des impôts que nous avons rencontrés au carrefour Patrice Lumumba, l’opération permettra de démasquer les faussaires de pièces administratives des véhicules comme la carte grise, l’assurance, la visite technique, le permis de conduire. Nul ne l’ignore, ces pièces sont souvent vendus à tour le bras sur le marché noir et même par certains agents indélicats de l’administration.

Les cartes grises des véhicules saisis au cours de l’opération sont acheminées à la direction des impôts et les véhicules conduis à la compagnie de circulation routière. De là, les véhicules n’en sortiront qu’après acquittement par leur propriétaire des frais la contravention la régularisation des documents.
Au moment du passage de notre équipe de reportage une altercation avait failli éclater entre policiers et un haut cadre de l’administration. Ce dernier semblait être très pressé pour participer à un séminaire. « Je ne suis pas n’importe qui. Vous ne voyez pas mon badge ?. Laissez-moi passer. Seulement je n’ai pas eu le temps d’aller m’acheter une vignette et une assurance » vociférait le cadre. « Monsieur, avec votre statut de cadre, vous ne devriez pas tomber dans l’illégalité » rétorquait un policier d’un ton catégorique.

Amadou Sidibé

15 juin 2006