Comment les médias peuvent davantage s’impliquer dans la sensibilisation de la population sur les dangers de l’excision ? Quelle est la place des médias dans cette lutte ? Voilà, entre autres, des questions qui seront débattues au cours de la Journée internationale pour l’abandon de l’excision lundi prochain.
En prélude à l’événement, les responsables du Programme national de lutte contre l’excision (PNLE) ont tenu hier une conférence de presse à leur siège. L’objectif était de faire le point sur certaines activités qui se dérouleront lors de la Journée, mais également de répondre aux différentes interrogations et préoccupations des médias sur cette problématique de l’abandon de l’excision.
Plusieurs manifestations sont au programme de la Journée à Bamako et dans les régions, a expliqué la directrice du PNLE. Ces manifestations sont : des projections de film sur les conséquences de l’excision, des sketches, des conférences débats, l’introduction de leçons modèles dans les écoles, des émissions radiodiffusées, etc.
Faisant le bilan de la lutte contre l’excision, les responsables du PNLE ont noté une avancée certaine, c’est-à-dire qu’une grande partie de la population a commencé à prendre conscience des effets néfastes de l’excision et ainsi à ne plus le pratiquer.
« Mais la bataille n’est pas pour autant gagnée à cause toujours de certains us », a indiqué Pr. Lamine Traoré coordonnateur du Programme, « et de certains milieux religieux », a renchéri la représentante de l’Association pour la défense et la promotion des droits des femmes.
Pr. Lamine Traoré s’est néanmoins réjoui de la grande mutation faite dans les médias maliens qui, à l’en croire, il y a une décennie, évoquaient les sujets de l’excision de façon « incendiaire ».
Le thème de la Journée permettra aux médias de discuter des sujets qui les préoccupent et de faire des propositions concrètes afin de servir de véritables relais de sensibilisation et persuasion quant à l’abandon de l’excision.
Denis Koné
03 février 2006.