C’est par une marche pacifique aux termes de laquelle, ils ont remis une lettre de protestation à la Primature que les étudiants de la Flash ont manifesté lundi 1er novembre 2010 leur opposition au maintien de la session unique.
A l’issue d’une assemblée générale, le secrétaire général du comité AEEM de la Flash, Aly Cissé, a donné le ton de la marche aux environs de 9 h devant l’Ecole normale supérieure (EN Sup).
Tout au long de leur itinéraire, les marcheurs ont scandé des slogans contre la session unique qui pourrait être, selon eux, pénalisante pour les étudiants qui ne sont pas responsables des retards accusés dans le déroulement normal de l’année universitaire. Ce retard, faut-il le noter, est lié aux grèves intempestives des syndicats d’enseignants.
Accueillis à la Maison du peuple par le chef de cabinet du Premier ministre à qui les étudiants ont remis une déclaration de protestation, celui-ci leur a promis de transmettre le document à qui de droit. Pour justifier le bien-fondé de leur doléance, le secrétaire général du comité AEEM a noté que l’organisation de la session unique est incompatible avec le système UV.
Otage
» Avec le système UV, les étudiants doivent valider toutes les matières avant de passer en classe supérieure, c’est-à-dire, qu’il ne suffit même pas d’avoir une forte moyenne pour être admis en classe supérieure, mais il faut avoir la moyenne (10 /20) dans les matières qui constituent des UV », a expliqué M. Cissé.
Et de poursuivre qu’au cas où l’étudiant valide toutes ses matières, il peut être ajourné, s’il ne valide pas les dettes qu’il a contractées en classe inferieure. Avec un tel système, les protestataires pensent que sans une session de rattrapage, il n’est pas évident que les étudiants puissent escompter un succès à l’examen.
Mais la question que l’on se pose est de savoir s’il est possible aujourd’hui d’organiser deux sessions à la Flash comme dans toutes les autres Facultés. D’ores et déjà, le secrétaire général du Comité AEEM de la Flash menace de prendre en otage les examens prévus pour le 13 novembre prochain si toutefois leur revendication n’est pas prise en compte.
Cependant, Aly Cissé a confirmé que des pourparlers ont eu lieu avant l’organisation de la marche. Au cours de ces négociations, il a indiqué que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, a reconnu la légitimité de leur revendication. Celle-ci aurait donné des consignes en faveur de l’organisation d’une 2e session.
Mais, ces rencontres n’ont pas rassuré les étudiants de la Flash qui exigent une implication des plus hautes autorités en faveur de la tenue de deux sessions.
Amadou Waïgalo
01.11.10