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L’Association Nationale des Vétérinaires Mandataires du Mali (ANAVEM) tient depuis le mercredi 25 juin au Centre International de Conférences de Bamako la 7ème session de son Assemblée Générale dont le thème était la “stratégie de lutte intégrée contre les trypanosomes”.

Cette rencontre en plus des membres de
l’Association avait également réuni les représentants des autres structures sanitaires.


Les activités meneés par l’ANAVEM en 2007

Le président de l’ANAVEM Modibo Kouyaté, dans son intervention, a rappelé les activités que l’association a menées, à savoir: la mise à la disposition de tous les membres de l’association de plus de 2000 copies des imprimés de formulaires de rapports mensuel et annuel,

l’enlèvement par l’ANAVEM de près de 4 millions doses de vaccins au niveau du Laboratoire Central Vétérinaire afin d’assurer la prophylaxie sanitaire du cheptel national. A ceux-ci s’ajoutent la rencontre avec la ministre et l’affiliation de l’ANAVEM à l’INPS.


Les problèmes de l’association

Le président de l’association a parlé des problèmes qui sont entre autres: l’impossibilité de finaliser l’évaluation du mandat sanitaire, depuis 11 ans, l’appauvrissement progressif des vétérinaires mandataires sur le terrain, la concurrence des vétérinaires mandataires par des non proffesionnels,

la vente illicite des médicaments vétérinaires, l’impossibilité depuis plusieurs années pour l’administration et les acteurs privés de renouveler le bureau de l’ordre des vétérinaires.

S’agissant du thème de la 7ème session, M. Kouyaté, dira que sans prétention aucune, la rencontre se veut un cadre d’échanges entre les différents acteurs :

vétérinaires mandataires, vétérinaires praticiens vétérinaires de l’Etat, chercheurs, médecins, pharmaciens, représentants de laboratoires pharmaceutiques, éleveurs, etc. Ainsi, le sujet dont il est question à savoir la trypanosome a une incidence socio-économique négative sur le développement de nos pays.

Le trypanosome frappe les pays pauvres

Le trypanosome a une conséquence sur les pays pauvres. Parmi les 42 pays les plus pauvres de la planète 32 pays sont africains et abritent tous une superficie de 7 millions de Km2 avec 260 foyers permanents, la mouche tsé-tsé est le vecteur du trypanosome. Ainsi, 60 millions d’hommes se trouvent exposés au trypanosome humain, tandis que 50 millions de bovins, 230 millions de moutons et 40 millions de chèvres sont exposés au trypanosome animal.

Cet état de fait a pour conséquence directe de faire 3 millions d’hommes malades, porteurs infectés. A ceux-ci s’ajoutent chaque année 500 000 nouveaux malades dont 95% ne sont ni suivis ni traités. Plus grave encore, les 90% vont mourir en fin de compte. Ainsi, la maladie du sommeil fait chaque jour en Afrique 100 morts.

Pour le bétail, on enregistre chaque année 3 millions de morts entraînant la perte de 500 000 tonnes de viandes et 1 million de tonnes de lait et la réduction de 10% de la traction animale.

Tout cela coûte à l’économie africaine la bagatelle somme de 5 millards d’euros, soit l’équivalent de 3 280 milliards de F CFA. Tous ces dégâts sont causés par une petite mouche dénommée la mouche tsé-tsé. Et pourtant, il y a des vétérinaires et des médecins et des médicaments depuis que la maladie existe.

La question que l’on se pose, est de savoir pourquoi avec tout cet arsénal on n’arrive toujours pas à bout de cette maladie qui fait tant de dommages? C’est pour cette raison que l’ANAVEM a mis l’accent sur la stratégie de la lutte intégrée contre les trypanosomes.

Le soutien du département à l’ANAVEM

Le Directeur National des Services Vétérinaires le Dr. Kassoum Diakité, au nom de la ministre de l’Elevage et de la Pêche, disait que le département appuiera toujours toutes les initiatives tendant à encourager l’installation de nouveaux mandataires et recherchera à consolider les acquis des anciens mandataires sur le terrain.

Pour la couverture totale et intégrale du territoire national par les vétérinaires mandataires, le ministre accorde une importance particulière à la conscientisation des mandataires pour le sérieux de leur travail, car c’est de cela que dépend aujourd’hui l’avenir de la profession vétérinaire, a ajouté le représentant de la ministre.


Mamoutou DIALLO (Stagiaire)

26 Juin 2008