D’entrée, il faut magnifier toute entreprise qui accepte de s’engager pour le développement du sport dans notre pays. Ikatel, mérite des honneurs en s’engageant aux côtés d’un football malien dont la côte de popularité est au plus bas.
Il est compréhensible que la société de télécommunications, dans ses négociations et son partenariat avec la Femafoot ait l’intention de “verrouiller” pour sécuriser sa mise.
Ce qui est moins compréhensible c’est l’attitude des responsables de la fédération malienne de football qui auraient dû faire preuve de professionnalisme en taillant un contrat à la mesure des ambitions et des intérêts du football malien.
A commencer par le ministre des sports qui ne souffle plus dans la même trompette que la Femafoot depuis belle lurette.
Certains clubs et ligues craignant d’être noyautés sont presque rentrés en rébellion ouverte. Avec le département des sports, ils exigent d’être édifiés sur le contenu de ce contrat qui concerne le football malien dans sa globalité.
A défaut, le ministère des sports, certains clubs et ligues ont décidé de se mettre à l’écart pour ne pas compromettre leur partenariat avec d’autres.
Conséquences immédiates : le refus de panneaux Ikatel à l’intérieur des stades, l’arrêt momentanément du championnat national et des menaces réelles sur le contrat et l’avenir du bureau fédéral.
Le silence maintenu laisse la porte ouverte à toutes les spéculations au sujet de la répartition du montant du contrat (1,2 milliard).
Sans jamais rentrer dans les termes du contrat, à Ikatel et à Mali foot, on soutient que 200 millions sont alloués au football malien tous les ans.
Mais à Mali foot, la panique consécutive à certaines révélations de la presse autour du montant a fait avancer des arguments contradictoires.
D’abord sur une bande FM, Me Amadou Camara devait préciser que 300 millions sont décaissés en cas de qualification pour la coupe d’Afrique 2008. Pour être contredit quelques jours plus tard sur une autre bande FM.
Cette fois c’est le trésorier général, Ibrahim Traoré, qui affirmait que le Mali aurait 300 millions en cas de qualification pour la coupe du monde 2010. Donc rien pour la coupe d’Afrique 2008.
Or à Ikatel, il nous a été clairement confirmé qu’un bonus de 300 millions serait décaissé en cas de qualification pour la Can 2008. Plus pour justifier les 200 millions annuels de Ikatel, M. Traoré a argumenté par toutes dépenses de Mali foot.
Dès lors on se pose la question que ferait-on avec les apports du département des sports, de la Fifa et de Malamine Koné. Trop d’interrogations, trop de polémique pour peu de choses.
Tous veulent que le contrat Ikatel Femafoot soit rendu public pour éclairer l’opinion nationale. Sinon les argumentations du bureau fédéral suscitent encore des interrogations.
On serait en droit de conclure que ledit contrat cache des clauses insoupçonnées. Ce qui laisse la porte ouverte à toutes les interprétations et à toutes les méfiances.
Par ailleurs, l’on a souvent évoqué le contrat avec Malamine Koné pour démontrer que la Femafoot est dans l’illégalité en signant un contrat avec Ikatel.
A Mali foot, comme l’on dit, le contrat de Malamine Koné est déséquilibré. Pourquoi ne pas l’attaquer aux fins d’annulation ?
En attendant, les contrats Airness et Malamine Koné sont connus de tous. Pourquoi ne pas faire autant avec Ikatel ?
Souleymane Diallo
09 janvier 2006.