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C’est en vue d’éclairer l’opinion publique sur cette politique de chaise vide adoptée par le département que le ministre de la jeunesse et des sports, Natié Pléah, était interpellé hier devant l’assemblée Nationale par l’Honorable Maître Demba Traoré, député CNID élu de la Commune VI.

Ce dernier, face à l’imbroglio instauré par cet accord a voulu, à travers une série de questions orales, entendre la version des faits du ministre des sports.

Au nombre des questions adressées au ministre, figurent entre autres celles de savoir si le sport malien va au devant d’une autre crise ; l’appréciation par le département de la valeur juridique de ce contrat et s’il engage l’Etat malien ?

A cette occasion, les débats qui, au terme de l’ordre du jour, devaient débuter par les questions orales adressées au ministre des sports, ont donné lieu, deux heures durant, à des scènes de contestations entre parlementaires. Le point de discorde porte sur l’opportunité même de l’inscription du point à l’ordre du jour.

Juste après la lecture du projet de l’ordre du jour avec en tête le point sur les questions orales adressées au ministre des sports, c’est le groupe parlementaire Urd -Ramat auquel s’est adjoint le groupe LJS qui a vigoureusement protesté contre l’inscription des questions orales à l’ordre du jour de cette séance plénière.

Ces derniers disaient ne pas comprendre la rapidité avec laquelle cette interpellation a été inscrite au rôle alors même que d’autres intentions d’interpeller d’autres membres du gouvernement (le ministre de l’industrie et du commerce ; le ministre de la justice) ont toujours de la peine à être autorisées.

Pour le groupe parlementaire sus-indiqué, en acceptant et mieux en inscrivant au rôle la question orale de Demba Traoré, le président de l’Assemblée viole non seulement le règlement intérieur de l’hémicycle mais aussi la procédure applicable en la matière. Chose que réfute d’ailleurs le Président de l’Assemblée Nationale.

Il a d’ailleurs fallu que, suite à une suspension, le président de l’Assemblée se retrouve avec la conférence des présidents des commissions pour que les violons soient accordés et convenir, enfin, que le premier point, objet de la discorde puisse être maintenu et permettre aussi que les débats s’instaurent entre interpellé et interpellateur.

Oumar Diamoye

17 janvier 2006.