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La salle de conférence de la FEMAFOOT a servi de cadre à la présentation officielle du nouveau sponsor. Aussi, un point de presse animé par le 2e vice-président de la Fédération Malienne de Football, M. Baba Diarra, a permis aux participants d’être édifiés sur les droits et obligations dudit contrat.

Pour la circonsance, M. Baba Diarra était assisté su Secrétaire Général, M. Yacouba Traoré et du Chargé à la communication, M. Mamadou Kaloga. D’entrée de jeu, le conférencier a tenu à remercier la presse pour avoir fait le déplacement. “Je ne suis pas surpris de vous voir en masse. Ce qui prouve que le football et la presse sont indissociables, quand on sait que les deux sont binômes”, a-t-il declaré.

Pourquoi la nécessité d’un sponsor?

Depuis l’arrivée de l’actuel bureau fédéral aux affaires, un plan de développement de football a été élaboré pour la recherche d’un financement. C’est ainsi qu’en 2005, trois milliards de FCFA avaient été prévus. Pour atteindre ce montant, on a misé sur les contributions de l’Etat et le sponsoring.

C’est ainsi que des négociations avec Ikatel furent menées à l’époque et qui avaient abouti à la signature de ce contrat à hauteur de1 milliard 600 millions de FCFA. Malheureusement, pour des contingences de l’époque, le contrat fut résilié.

A la faveur des deux conseils extraordinaires de Ségou (2006) et de Kayes (2007), mandat fut donné au bureau exécutif pour chercher d’autres sponsors. Une rénégociation avec Ikatel (devenu plus tard Orange-Mali) fut de nouveau entamée, et cette fois, avec l’accord du conseiller exclusif de la fédération, à l’époque, M. Malamine Koné.

Un programme d’élaboration fut ainsi établi et remis à Orange-Mali. Selon M. Baba Diarra, il ne restait donc plus qu’à signer le contrat, avec l’accord du ministre de la Jeunesse et des Sports. Mais hélas, ce rêve ne sera plus réalisé.


Les raisons du blocage

Selon Baba Diarra, les raisons du blocage sont dues au fait qu’une société de communication de la place (dont le nom n’a pas été revélé), qui avait uniquement servi d’intermediaire, a exigé 10% du contrat. Ce qui reviendrait à 200 millions sur les 2 milliards prévus. Ce qui serait trop aux yeux des responsables de la FEMAFOOT.

Cette société de communication qui détiendrait une certaine influence sur Orange-Mali, aurait décidé de bloquer le contrat. Face à cette triste réalité, les responsables n’ont pas baissé les bras pour autant.

IFAP-SPORT gagne le contrat

Ainsi, au cours d’une visite de Salif Keïta en France, des contacts furent noués et trois sociétés se déclarèrent intéressées : FOUGNA SPORT dirigée par un Camerounais, AFRISAT basée en Afrique du Sud et IFAP-SPORT basée en France. Le choix fut porté sur cette dernière société.

Pour Baba Diarra, ce choix est guidé par le fait que l’offre de IFAP-SPORT est plus incitatif par rapport à AFRISAT. Quant à FOUGNA SPORT, le conférencier dira que cette société manque de crédibilité pour avoir montré ses limites. Des propos de M. Diarra, il ressort que cette société camerounaise n’a jamais pu honorer ses engagements face au Djoliba et au Stade malien de Bamako, pour 20 millions de FCFA.

IFAP-SPORT s’engage donc à débourser 400 millions de FCFA par an. Le payement sera trimestriel, et 15 jours après la signature, 15 millions seront versés à la FEMAFOOT. Sa durée étant de cinq ans, le montant total du contrat est fixé à 2 milliards de FCFA

La société s’engage à sponsoriser tous les matches des équipes nationales, la Coupe du Mali (à partir des 1/8 de finales), la Super Coupe, et promet d’habiller tous les arbitres de la fédération. Elle s’engage également à promouvoir l’image du football malien avec les retransmissions des matches internationaux des équipes nationales, et participe à la recherche d’autres sponsors financiers pour les clubs maliens.


Le geste de la FEMAFOOT

Au cours du point de presse, le conférencier Baba Diarra a annoncé qu’avec ce nouveau sponsor, la FEMAFOOT s’engage à offrir 10 millions de FCFa aux clubs de la première division, 5 millions aux 9 ligues de football du pays, 5 millions à l’Association des Journalistes Sportifs du Mali (AJSM) et cela, chaque année.

Baba Diarra a également tenu à préciser que vu la saison 2007-2008 trop avancée, IFAP-SPORT a préféré donner 300 millions au lieu des 400 millions consignés dans le contrat. Ce qui fut accepté par les responsables de la FEMAFOOTt.

Répondant à une question de savoir s’il veut pousser Salif Keïta à la démission pour prendre sa place, le conférencier a déclaré : “Tout humain aspire à aller de l’avant. Je vous informe aujourd’hui que je fais partie des personnes qui ont mené des pressions pour que Salif Keïta reste aux commandes“.

Et de préciser : “Car il avait voulu démissionner depuis la qualification des Aigles à Lomé le 12 Octobre 2007, pour la CAN 2008. Il avait estimé qu’il vient de remplir sa mission historique. C’est grâce à nos conseils et prières qu’il est là. Je suppose qu’on a été élu en 2005 et qu’il faut qu’on aille jusqu’au bout, quelles que soient les difficultés rencontrées“.

Comme on le voit, après la non réalisation du contrat avec Orange-Mali, c’est une bouffée d’air pour la FEMAFOOT qui en a tant besoin. L’administration étant une continuité, ce contrat pourra servir le football malien, même au cas où Salif Keïta et son équipe n’étaient pas reconduits au prochain renouvellement du bureau fédéral prévu en 2009.

Espérons que tous les 14 équipes de la première division puissent adhérer à ce projet, et que son apport financier ne soit pas compromis par des intérêts personnels inavoués et futiles.

En attendant, le conférencier a rendu un vibrant hommage à Salif Keït apour ce qu’il est en train d’abattre pour le développement du football malien. “Quoi qu’on dise Salif Keïta est un battant pour le foot malien. C’est une figure emblématique, un vrai rassembleur pour l’intérêt du football malien”, a-t-il conclu.

Espérons que le bon esprit animera l’ensemble des acteurs du ballon rond pour son avancée, car les férus de cette discipline ont beaucoup souffert. Pour l’heure, c’est au tour du sélectionneur national, Stephen Keshi, de rencontrer la presse pour expliquer le choix des 30 joueurs, et surtout, dévoiler le nom de son adjoint.


Sadou BOCOUM

22 Mai 2008