Au cours d’une conférence de presse mercredi dans les locaux de l’Ecica, le Syndicat des professeurs contractuels de l’enseignement secondaire (Sypces) a annoncé qu’il observerait une grève les 18 et 19 octobre prochains.
Selon le secrétaire général de ce syndicat, Tiémoko Dao, cette action est destinée à faire pression sur les autorités afin qu’elles prennent des mesures concrètes pour la satisfaction totale de leurs revendications.
Le Syndicat revendique l’intégration sans limite d’âge de tous les professeurs contractuels de l’enseignement secondaire à la fonction publique, leur hiérarchisation ainsi que leur nomination aux postes de responsabilité, la formation continue et l’élaboration d’un plan de carrière et le reversement à l’INPS des retenus antérieurs sur les salaires à la transposition.
D’autres doléances du syndicat sont : la fixation de l’âge de la retraite à 62 ans, la réduction des effectifs pléthoriques des classes. Sur ces différents points, le Syndicat n’a pas eu une totale satisfaction, a expliqué son secrétaire général.
Sans trêve
Ainsi, en lieu et place de l’intégration à la fonction publique, un protocole d’accord a été signé le 21 mai 2003 pour consacrer l’alignement des salaires des contractuels sur ceux de leurs collègues de la fonction publique par tranche de trois.
Jusqu’à hier, les contractuels n’avaient pas la dernière tranche alors qu’elle devait être payée depuis avril 2005.
A en croire M. Dao, cette tranche devait être payée depuis janvier 2005. A ses dires, la hiérarchisation est encore au niveau des textes.
Aucune nomination à un poste de responsabilité n’a eu lieu, car le plan de carrière n’est pas à sa phase d’application alors qu’il aurait dû l’être depuis mai 2005.
Pour les retenues sur les salaires à verser à l’INPS, le secrétaire général a souligné qu’il y avait beaucoup de points d’ombre à éclaircir sur les retenues des salaires de 1991 à 2000.
Toujours, selon M. Dao, l’immatriculation des contractuels régis par le décret 306 n’est pas totalement achevée car les numéros matricules ne sont pas disponibles.
« Le préavis de grève est le début d’un processus dont on ignore la fin. Les contractuels de l’enseignement secondaires sont des esclaves et nous voulons nous affranchir », a averti M. Dao.
Denis Koné
06 octobre 2005.