C’est ainsi que le Sieur Koné âgé d’une trentaine d’années, a produit un faux ordre de mission du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur en vue d’obtenir un visa pour la France. C’est avec ce faux document que l’homme s’est présenté au Consultat de France au Mali le jeudi dernier. Doutant de l’authenticité du document, le Consulat lui demanda de revenir le lendemain vendredi.
Entre-temps, les autorités consulaires, déterminées à faire la lumière sur l’authenticité dudit document, firent appel au 1er vice-président du HCME M. Salim Doucouré. Rendez-vous a été pris avec lui pour le vendredi en vue de confondre l’indélicat fraudeur.
Loin de se douter de quoi ce soit, celui-ci se rendit comme convenu au Consulat le vendredi matin. Mais quelles ne furent pas sa surprise et sa consternation d’y rencontrer le 1er vice-président du HCME ? M. Salim Doucouré n’eut aucune peine à établir la fausseté du document dont M. Koné entendait se prévaloir pour obtenir un visa pour la France.
Le faux ordre de mission était ainsi libellé : <
Contacté par le Consulat et le HCME, le 2ème vice-président du HCME et non moins président du Conseil des Maliens de la Côte d’Ivoire M. Ousmane Tanapo au nom duquel l’ordre de mission a été établi a affirmé n’avoir jamais rencontré M. Koné à plus forte raison de lui délivrer un ordre de mission. Tout s’est révélé faux : le cachet utilisé, les qualités de secrétaire aux affaires juridiques et institutionnelles, de président du Conseil des Maliens d’Ethiopie et de président de la zone Afrique australe et orientale de M. Koné.
Pris la main dans la sac, l’homme ne savait plus à quel saint se vouer. Il a été livré le jour même au commissariat du 1er arrondissement où il devra répondre de son forfait. Et le pire, c’est que M. Koné fait partie de la cinquantaine de personnes qui ont signé récemment une pétition réclamant la démission de l’actuel bureau du HCME.
Les frondeurs accusaient le bureau dirigé par Chérif Abdourahamane Haïdara de se livrer à des opérations frauduleuses de ce genre. Quelle ironie du sort ! C’est pour se défendre contre de telles accusations non fondées que le HCME a depuis quelque temps pris des dispositions au niveau des ambassades et consulats. Il s’agissait pour l’institution de circonscrire certaines pratiques peu honorables qui se fondent en son nom sans son accord.
Avec cette mise en garde du HCME, les ambassades et consulats ont redoublé de vigilance. Ce qui a conduit à l’arrestation de M. Koné le vendredi dernier. La vigilance du Consulat de France au Mali est certes à saluer, mais en fin de compte, c’est le HCME qui sort grandi de ce joli coup de filet.
Samou KONE – 21 février 2005