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La consommation abusive de la drogue est un phénomène réprimé au Mali dans la mesure où elle perturbe l’ordre public. Cela ne fait aucun doute quant on sait que presque tous les grands bandits de chemin, les grands criminels, sont des drogués. Les droits légitimes de l’individu s’arrêtent où commencent la sécurité et le bien être de la société. Nul n’a le droit d’agir d’une façon qui lèse autrui.

Cependant, la drogue se vend partout et surtout aisément. Cela ne surprend guère quant on sait que certains agents de la sécurité ont choisi ce créneau pour réussir. Dans ces conditions, tous les comportements sont plus ou moins affectés.

Il ne peut en être autrement quand les forces de sécurité, ceux-là qui doivent mettre un frein au phénomène, deviennent des spectateurs. Les agents de forces de sécurité ignorent-ils les conséquences de la drogue ? Ou ont-ils mis l’intérêt personnel au dessus de l’intérêt général (la protection des personnes et leurs biens) ?

Les conséquences de la drogue

Il y a des milliers de victimes innocentes de l’abus des drogues, qu’il s’agisse des familles des toxicomanes, des communautés, des employeurs ou de la société dans son ensemble. Les problèmes causés par l’abus des drogues et le trafic illicite des stupéfiants sont parmi les plus graves auxquels notre pays est aujourd’hui confronté et menacent les générations futures et par conséquent l’avenir même de la vie.

La consommation de la drogue est un phénomène qui favorise la criminalité. En effet, ce sont généralement les drogués qui commettent des crimes, des délits à la suite d’une excitation incontrôlable.
Si la santé et les chances de mener une vie productive sont compromises pour le drogué, ce dernier n’est pas le seul à souffrir.

La famille souffre devant le spectacle de l’autodestruction d’un être cher. Pour l’employeur, le préjudice tient à la perte de productivité, au travail mal fait, à la multiplication des accidents, à des taux élevés d’absentéisme et à la hausse des coûts des services de santé. Le contribuable est également lésé, car c’est son argent qui sert à payer les efforts déployés par le gouvernement et par les forces de l’ordre ainsi que les programmes de traitement mis en oeuvre pour lutter contre la criminalité et pour réadapter les drogués.

La collectivité, la société et la nation toute entière souffrent de tous les facteurs susmentionnés. Il ne faut pas oublier non plus l’appui financier que le drogué fournit aux bandes de criminels qui vivent de la drogue, ni la délinquance du drogué, souvent acculé au crime pour alimenter son habitude.

Toutefois, devant l’extension de l’abus des drogues, les nouvelles tendances et les nouvelles formes de cet abus, l’apparition de nouvelles drogues et l’activité croissante des trafiquants illicites, l’Etat est interpellé à tout mettre en oeuvre pour améliorer le système de contrôle des drogues.

Dans ce cas, il doit procéder à la sensibilisation des populations et surtout des forces de sécurité sur les effets néfastes de cette substance.

Moussa TOURE

26 avril 2006.