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Du 17 au 19 septembre, le Centre International de Conférences de Bamako a abrité la 2e conférence nationale des services des eaux et forêts. Cette rencontre s’inscrit dans le cadre du processus de réflexion mené par le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, avec l’appui de ses partenaires, en vue d’une meilleure adoption de l’action forestière aux différents politiques de conservation de la nature de notre pays.

L’objectif spécifique de cette rencontre est de multiplier et coordonner les actions des services de protection de la nature pour une bonne gestion des ressources forestières, dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Car, faut-il le rappeler, l’abondance de la pluie dépend d’une meilleure conservation des eaux et forêts, gage d’un développement durable.

Ainsi, pendant trois jours, les participants, composés d’agents des eaux et forêts, de représentants de la Direction Nationale de la Conservation de la Nature et d’acteurs intervenant dans ce domaine, se pencheront sur plusieurs documents, notamment le Système d’Information Forestier (SIFOR) qui est une base de données avec des fonctionnalités.

Son objectif vise l’amélioration de la gestion durable et rationnelle des ressources forestières des régions couvertes, les communications sur la déconcentration, la décentralisation et le transfert de compétences, le statut général de la Fonction publique, le statut particulier des fonctionnaires du cadre des eaux et forêts, la gestion des carrières ; et enfin sur la planification de l’utilisation du fonds d’aménagement et de protection de la forêt, d’aménagement et de protection de la faune.

Selon M. Abdoulaye Berthé, secrétaire général du ministère de l’Assainissement et de l’Environnement, cette rencontre permettra à notre pays de faire une meilleure protection de l’environnement, une gestion durable des ressources naturelles, une réduction de la pauvreté, une meilleure stratégie d’énergie domestique, et une décentralisation avec le transfert de compétences, en matière de gestion des ressources naturelles des collectivités territoriales.

Par ailleurs est un pays vaste comme le Mali, avec 1 245 000 km2, qui s’étend du Sahara à la lisière de la forêt guinéenne, avec près de 60% de sa superficie déserte, dont plus de 80% de la population active intervient dans le domaine agro-silvo-pastoral. Et la consommation d’énergie domestique est satisfaite à plus de 70% à partir du bois d’énergie.

Aussi, le secrétaire général dira que les causes directes de dégradation de nos forêts sont dues à une forte croissance démographique, à l’exode rural qui ne cessent de s’approvisionner indirectement à ces ressources.

Il a en plus déploré la dégradation de nos habitats et de la pression du braconnage due à l’augmentation des effectifs au niveau du sous-secteur de la faune qui connaît de plus en plus une régression, et une condition déplorable du sous-secteur de la pêche, suite au déficit de crue des cours d’eau et de la multiplication des pêcheurs.

Pourtant, le Mali a signé plusieurs conventions internationales de protection et de conservation de la nature, et d’énormes projets et programmes ont été mis sur pied dans toutes les régions du Mali.

Suivant tous ces accords, il est nécessaire que les acteurs de ce secteur et leurs partenaires s’engagent davantage pour une meilleure conservation de la nature et de la gestion des ressources forestières, tant au niveau local que national.

Hady BARRY

19 septembre 2007.