Il faut rappeler que c’est par la loi N° 92 038 du 24 décembre 1992 que le Conseil supérieur de la communication a pu voir le jour. Cette loi enjoint à l’institution, d’établir et de publier un rapport dont copie est adressée au Ministre chargé de la communication. C’est ainsi que le conseil doit chaque année établir et publier un rapport sur la situation du secteur de la communication au Mali et sur ses perspectives d’évolution.
Et ce rapport doit rendre compte également des activités propres du conseil. Selon le président du conseil, Moussa Kéïta, le principal conférencier, c’est en application de cette disposition de la loi que le présent rapport, troisième du genre, fait le point et rend compte de la situation du secteur de la communication et des activités du conseil.
Dans sa déclaration liminaire, le président Moussa Kéïta a souligné toute l’importance de la presse qui, dit-il, est à la croisée des chemins aujourd’hui dans notre pays. Dans le rapport il est fait état du secteur de la communication notamment par une présentation de son environnement institutionnel et juridique, de son environnement sociopolitique.
Dans un autre chapitre, il a été souligné les cas de délits de presse qui ont justifié la saisine de l’institution. Ce rapport aborde aussi la question de l’aide publique. Toute chose également sur laquelle le président s’est beaucoup appesanti au cours de la conférence.
Il donne également des explications en faisant une mention sur l’attribution des fréquences aux opérateurs privés tout en se prononçant sur le cas du cinéma malien. Dans un tout autre chapitre, ce rapport du conseil fait ressortir les activités de l’organe en fournissant des explications sur ce qui a pu être réalisé par lui. Enfin, le rapport essaie de montrer ensuite les perspectives d’évolution de la communication.
Aux nombreuses questions posées par les journalistes, Moussa Kéïta a donné des explications convaincantes. Tout d’abord il a tenu à faire comprendre que le conseil n’a pas de pouvoir de décision. Il a seulement un avis consultatif et fait du lobbying pour chercher à trouver la solution aux nombreux problèmes que l’on connaît.
Selon Moussa Kéïta président du CSC, et les autorités et les journalistes, tous ont une part de responsabilité dans la non effectivité de la convention collective. Moussa Kéïta, président du CSC a ensuite expliqué les nombreuses démarche faites par lui auprès des associations de presse dans le sens de l’effectivité de la convention.
Il a également parlé des rapports du conseil avec les médias d’Etat mais sur lesquels le conseil n’a pas de prise. Pour Moussa Kéïta, qui a voulu répondre à une question sur l’état de santé du conseil, c’est vrai qu’à un moment donné, l’organe a connu une période de turbulence, mais aujourd’hui tout marche bien : pour preuve la session de l’institution qui s’est déroulée il y a juste quelques jours et laquelle a vu le quorum largement atteint.
Moussa Kéïta a, par ailleurs, déploré certaines négligences des associations de presse dont l’ASSEP. La bonne nouvelle, c’est que le président du CSC a informé aussi les journalistes sur un projet de formation que l’OIF voudrait initier à l’intention de journalistes du Mali.
La loi sur la publicité n’a pas échappé à l’oeil critique de Moussa Kéïta qui a déclaré que cette loi doit être revue. Il faut noter que cette loi dont le président du conseil supérieur de la communication demande la révision date de 1983. Ce qui lui fera dire que c’est une loi obsolète.
Laya DIARRA
27 avril 2006.