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Le Conseil supérieur de la Défense nationale était en session ordinaire le vendredi dernier sous la présidence du chef d’État, le général Amadou Toumani Touré.

Cette session ordinaire a regroupé le haut commandement de la défense nationale, le ministre de l’Administration territoriale et des Collectivités locales, le général Kafougouna Koné ; le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général Sadio Gassama et le Directeur général de la Douane, le colonel Amadou Togola.Cette session avait pour but essentiel d’examiner le trafic de la drogue au Mali et le banditisme dans le nord Mali.

Concernant le premier point : le trafic de la drogue au Mali

Après la fermeture des frontières guinéennes aux narcotrafiquants par le capitaine Moussa Dadis Camara, notre pays est devenu l’eldorado pour les narcotrafiquants. Cela a été confirmé par la présence d’un bœing qui a déchargé sa cargaison de cocaïne à Tarkint, à 150 km de Gao, dans le nord Mali.

Le deuxième point est réellement crucial. Il s’agit du banditisme dans le nord Mali. Les Salafistes du Maghreb Islamique ont multiplié des attaques et des prises d’otages dans le septentrion malien. Le Mali est devenu un secteur stratégique pour les Salafistes. Ils mènent des opérations commandos avec à la clé des prises d’otages qui seront par la suite échangés contre de grosses sommes d’argent.

Et le drame est que le médiateur n’est autre personne que le président ATT en complicité avec les (les chefs coutumiers du nord).
Signalons que depuis la présence du réseau Al Qaïda dans le nord Mali, ils sont nombreux nos braves militaires qui sont tombés au front en voulant combattre les Salafistes et très souvent avec des moyens dérisoires. Au total 44 militaires ont perdu la vie et de nombreux blessés.

Au grand mépris du haut commandement de la défense nationale, le président ATT se permet de libérer les 4 terroristes qui constituent le cerveau des Salafistes sous la pression de la France en échange d’un Français.

ATT, qui prétend avoir fait toutes les meilleures écoles de guerres du monde mais sans jamais aller sur aucun front de combat, ne pourra pas connaître mieux le terrain des hostilités. La question des terroristes du Maghreb islamique est d’ordre militaire et ne saurait être réglé que militairement.
«Trop c’est trop», comme aimez dire Monsieur le président !

Sans crainte, ATT engage une négociation avec les bandits armés (Bahanga et autres) qui ont attaqué et pillé nos casernes avec un lourd bilan de pertes en vie humaines. Malgré ces actes criminels commis le président de la République libère les terroristes.

D’où la frustration du haut commandement de la défense nationale et des hommes de troupes.

Dans les casernes, on sent le ras-le-bol des militaires. Et ils pensent que leurs compagnons sont morts pour rien.
La réunion du Conseil supérieur de la Défense a t-elle été organisée pour apaiser les esprits ?

Moustapha GUITTEYE

08 Mars 2010.