A la demande du Président de la République, l’état d’exécution des recommandations de la précédente session du Conseil présidentiel pour l’Investissement a fait l’objet d’un exposé du ministre de la Promotion des Investissements, des petites et moyennes entreprises, Ousmane Thiam. C’était à Koulouba lors de la 3è session de cet organe rattaché à la Présidence.
Les résultats sont fort encourageants. Face aux membres du CPI-Mali, le ministre Thiam a fait le point sur les nombreuses actions et mesures prises par les différents ministères chargés du suivi des recommandations faites par la 2è session.
Au titre de la première recommandation, à savoir “ élaborer un plan quinquennal de valorisation du coton ” et confiée au ministère de l’industrie et du Commerce, plusieurs réalisations ont été enregistrées.
L’objectif du plan quinquennal de valorisation du coton par sa transformation est la création et le développement de nouvelles entreprises textiles ainsi que la mise à niveau des entreprises textiles existantes.
A ce niveau, Fitina focalise les attentions car de sa sortie de crise dépend la confiance des investisseurs. Le développement de la filière du blé, sous la conduite du ministère de l’Agriculture, a nécessité un plan opérationnel dont le test de la culture du blé à l’Office du Niger et des actions d’urgence liées à la réhabilitation des anciens périmètres, l’aménagement de 10.000 ha nouveaux et la formation des producteurs.
La réhabilitation nécessite la recherche de financement pour 2,932 milliards de Fcfa. L’aménagement des nouveaux périmètres demande 40 milliards de Fcfa. En outre, la formation des exploitants pour le test de 300 ha est en cours et nécessite 600 millions, selon le ministre Thiam.
L’étude et la promotion commerciale vont coûter 605 millions de Fcfa. Les établissements Achcar manifestent un intérêt particulier pour ce domaine. En outre, le CPI-Mali s’attache également à la culture du riz en favorisant l’installation des Maliens de l’extérieur et la poursuite du Programme d’aménagement de 50.000 ha à l’Office du Niger.
Déjà des Maliens de Côte d’Ivoire ont occupé 102 ha, 4 Maliens de France sont sur 70 ha, et d’autres installations sont en cours. Pour ce qui concerne la valorisation de l’image de l’exploitant agricole, il s’agit de faciliter l’installation des groupes privés.
A cet effet, le Conseil des ministres a adopté la loi d’orientation agricole. Les 100.000 ha de la Censad ne sont pas demeurés en reste des préoccupations. Ces périmètres ont été délimités et immatriculés, ainsi qu’une coordination Censad mise en place.
Une manifestation d’intérêt du gouvernement sénégalais a été notée pour 25.000 ha. Par ailleurs dans le cadre du programme d’installation des jeunes promoteurs, un partenariat Office du Niger/Apej vise certains aménagements.
D’autres mesures sont dans la ligne de mire du Conseil présidentiel pour l’investissement. Parmi celles-ci, on note le développement de la filière bétail viande, du tourisme ou encore l’élaboration des projets route de l’or et énergie de l’or.
En vue de la réalisation d’un pôle de croissance régionale, le ministère de l’équipement et des transports a la charge du désenclavement des zones aurifères du cercle de Kéniéba par la construction de la route de l’or (Kayes-Sadiola- Kéniéba) sur 250 Km.
De son côté, le ministère des Mines, de l’Energie et de l’Eau jouera sa partition à travers le raccordement des unités industrielles au réseau interconnecté. L’étude en cours, à cet effet, porte sur le raccordement de la ligne Kayes, Diamou et Sadiola, notamment la cimenterie et la mine d’or.
Les frais d’études de cet important projet sont intégralement pris en charge par la Semos. Un autre volet important pour la promotion de l’investissement au Mali est la mise en place d’une chaîne logistique de froid à l’aéroport de Bamako Sénou pour l’amélioration de la capacité d’exportation du pays en fruits et légumes.
Pour la restauration de l’autorité de l’Etat, en vue de la mise en œuvre des décisions de l’Etat, sous la conduite du ministère de l’Administration territoriale, 12 mesures sont programmées dont un plan de réhabilitation de l’administration et prioritairement la déconcentration par le rétablissement des circonscriptions administratives et l’adoption d’une loi-cadre de l’administration du territoire.
La restauration de l’autorité de l’Etat concerne également le ministère de la Justice à travers la dynamisation des services judiciaires à caractère économique, l’intensification de la lutte contre la corruption et la délinquance financière, l’exécution urgente des décisions de justice.
A cela s’ajoute l’amélioration de l’environnement des affaires par la simplification des procédures administratives de création et le développement des entreprises. Par des mesures ambitieuses et des actions vigoureuses, le Conseil présidentiel pour l’Investissement s’implante comme un organe de développement de la promotion des investissements au Mali.
Ce bilan sommaire de ses activités présenté par le ministre de la promotion des investissements et des petites et moyennes entreprises invite à œuvrer davantage à son ancrage comme un outil de développement au service de la Nation et à la pérennisation duquel le Chef de l’Etat doit veiller.
Boukary Daou
22 février 2006.