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Les “Descendants du Prophète Mohamed (PSL)” luttent pour le maintien des valeurs religieuses et sociétales. C’est dans cette optique que depuis 2007, ils ont créé le Conseil National des “Chorfas” du Mali (CNCM). Aussi, pour présenter l’association et partager leur objectif avec l’opinion nationale et internationale, le Président du CNCM et non moins ancien Premier Ministre du Mali, M. Ahmed Mohamed Ag Amani et son équipe, avaient convié la Presse le samedi 20 Février 2010 à l’Hôtel Azalaï Nord-Sud.
La rencontre a enregistré la présence (en plus de celle d’autres participants) des Vice-présidents du CNCM, M. Chérif Ousmane Madani Haïdara, M. Abdel Mohamed et M. Baba Haïdara…

Depuis près d’une décennie, les prétendants au titre de “Descendants du Prophète Mohamed (PSL)”, communément appelés “Chorfas” (Chérifs) et vivant en République du Mali ont fait l’amer constat du comportement déviant de certains membres de leurs familles. Ces dérives sociales et culturelles inadmissibles auxquelles ils se livrent commencent à entamer sérieusement les valeurs morales, spirituelles et sociales d’une descendance qui se réclame pourtant du Saint Prophète (PSL).

En effet, en cette quasi-moitié du 2è millénaire de l’ère musulmane (3è millénaire de l’ère chrétienne), il est aisé de constater que même à l’échelle mondiale, ces étranges et inquiétantes dérives du genre humain sont accompagnées de phénomènes climatiques et de violences extrêmes. Toutes choses qui se manifestent par une insolente dépravation des mœurs souvent caractérisée par l’union charnelle, voire maritale, entre des individus du même sexe.

A cela, il faut également ajouter la psychose permanente de l’humanité face à une insécurité grandissante, consécutive aux cataclysmes naturels, aux assassinats d’innocents, aux conflits fratricides, au terrorisme aveugle…

Face aux menaces à multiples facettes et d’allure apocalyptique qui n’épargnent aucun État (qu’il soit grand ou petit) ni aucun individu ; face aux multiples formes de déguisement dont usent certains “prétendus musulmans” pour inscrire leurs actions dans un radicalisme qui dessert l’Islam ;

considérant l’impérieuse nécessité, pour l’homme, d’amorcer son retour imminent vers son Créateur (Gloire à Lui) ; et considérant que nul ne peut prétendre accéder à la Miséricorde d’Allah sans vouer un amour sincère au Prophète Mohamed (PSL) et aux membres de Sa noble famille (Ahaloul Baït ), les “Chorfas” du Mali, en créant le CNCM, ont décidé de se retrouver en famille avec les sympathisants musulmans.

Dans ce cadre, ils veulent tracer les jalons d’une solidarité renforcée entre les membres de notre communauté et ceux de la Oumma Islamique et tisser des liens d’amitié et de fraternité avec les communautés chérifiennes des pays amis afin de pouvoir dynamiser ensemble l’héritage du Saint Prophète (PSL), conformément aux préceptes du Coran et de la “Sounnah”.

Selon son Président, M. Ahmed Mohamed Ag Amani, le CNCM est une association apolitique à but non lucratif, qui n’est affiliée à aucun courant islamiste ni à aucune confrérie ou secte de la religion musulmane. Aussi, cette association n’a aucune visée idéologique, raciale, ethnique ou régionaliste, et n’a aucune prétention hégémoniste par rapport aux autres croyants et citoyens de notre pays et du monde.

Par ailleurs, le Président du CNCM a affirmé que les portes de l’association sont ouvertes à tous les sympathisants et croyants qui adhèrent aux dispositions de ses textes fondamentaux.

Entre autres objectifs essentiels, le CNCM vise à contribuer au rassemblement des “Chorfas” du Mali en vue de créer entre eux des liens de parenté et d’amitié ; d’établir une chaîne de solidarité entre les “Chorfas” du Mali et ceux du monde ; de renforcer la connaissance de l’Islam et l’amour des croyants pour le Prophète Mohamed (PSL) et Sa famille ; de combattre toute instrumentalisation de l’Islam dont le but est d’exprimer des velléités inavouées telle que la violence et la terreur.

Rappelons que les 25 et 26 Janvier 2010, le CNCM avait tenu, à Tombouctou, sa première Assemblée générale au cours de laquelle des milliers de participants ont examiné des questions fondamentales qui préoccupent aujourd’hui la Oumma Islamique.

A savoir : l’histoire des Chérifs en Afrique, au Sud du Sahara ; l’unité de l’Islam à l’épreuve des différentes écoles-juridico-religieuses ; les rites de l’Islam ; l’Islam et l’Occident ; l’Islam, la paix et le développement ; l’Islam et la démocratie…

Il convient de souligner que malgré l’insuffisance des ressources et la densité du programme, les travaux de cette première Assemblée générale ont été marqués par des débats très riches qui ont abouti à des recommandations et conclusions susceptibles de redynamiser le CNCM en le dotant d’un programme et de moyens à la hauteur de ses ambitions.

Bakoroba COULIBALY

22 Février 2010.