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Il faut l’espérer pour l’intérêt du football malien. C’est clair, le bureau de Salif Kéïta a, jusqu’au conseil extraordinaire de Ségou, multiplié les impairs. Tous les intervenants y compris le président de la Femafoot l’ont reconnu lors de la cérémonie d’ouverture.

C’était à l’ESITEX de Ségou. Outre la présence du secrétaire général du ministère de la Jeunesse et des sports, Bréhima Mariko, on notait celles du gouverneur de Ségou, Abou Sow et d’autres responsables.

Avant d’édifier sur sa gestion qui selon lui est « génératrices de valeur ajoutée », Domingo a, devant le conseil, reconnu néanmoins avoir commis quelques erreurs avant de clamer : « l’enfant ne tombe que des mains qui le portent« .

Salif Kéïta intervenait à la suite du gouverneur Abou Sow qui se félicitait d’avoir abrité ces assises. Il a ensuite émis le vœu que les résultats soient à la hauteur des attentes.

Les discours de Sory Konandji et de Bréhima Mariko ont le plus attiré les attentions. Ils ont suffisamment dépeint la crise et émis le vœu que le conseil puisse « trouver des solutions à la hauteur des attentes de l’opinion nationale« .

Sory Kanandji intervenait également au nom des autres présidents d’honneur, Ousmane Diarra et Amadou Diakité. Il appelait à un diagnostic sans complexe. Rappelant que le conseil a été organisé suite aux instructions du Premier ministre, Sory Konandji s’étonnait de l’ordre du jour face à l’acuité des problèmes.

Il a tenu à insister : « Il n’est jamais raisonnable de défier les autorités de son pays même si l’on pense être protégé par les instances du football« .

Bréhima Mariko a rappelé que le conseil a été suggéré pour débattre de tous les problèmes du football. Il a invité les participants à trouver des solutions sans état d’âme et dans la sauvegarde de l’intérêt général. « Ségou doit relancer effectivement le football« , a-t-il laissé entendre.

Mariko a lancé un appel aux délégués afin qu’ils répondent « aux attentes de tout un peuple ». Conseil de la réconciliation ? A la suite de la cérémonie d’ouverture qui a drainé du grand monde une pause a été observée.

Les débats ont repris dans une salle hermétiquement bouclée. Près de trois heures de débat ont été engagés pour finalement étoffer l’ordre du jour initial qui était « Problématique de financement du football malien« .

Le conseil a ainsi imposé la discussion de la candidature à la Fifa et les « relations avec le département de tutelle« . Des discussions ont été alors engagées sur ces différents points et le conseil a finalement abouti à des résolutions somme toutes salutaires.

Dans l’ensemble, les assises ont effacé « l’ardoise » pour l’équipe de Salif Kéïta après avoir situé les responsabilités.

Les débats sur la candidature Fifa ont permis à Amadou Diakité de donner sa version des faits. Il a, à l’occasion, battu en brèche les reproches qui lui ont été faits par le bureau actuel.

Amadou Diakité devait rappeler qu’il était à la base de nombreuses distinctions et nominations de Salif Kéïta au niveau de la Caf et de la Fifa.

C’est après tous ces débats que Salif Kéïta et Amadou Diakité se sont réconciliés. Le conseil, après avoir débattu du financement, a convenu de renégocier le contrat Ikatel et le contrat de Malamine Koné sous l’égide du ministère des sports.

Une commission sera mise en place pour résoudre les problèmes « relationnels » avec le département des sports.

En somme, ce conseil extraordinaire de Ségou aura été le conseil de la réconciliation. Il n’a jamais été question de motion de défiance car des ligues dont celles de Tombouctou et de Gao sur qui la stratégie devait être basée ont plutôt juré allégeance à Salif Kéïta.

Souleymane Diallo, envoyé spécial à Ségou

03 avril 2006.