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SIKASSO : LA NATURE GÉNÉREUSE

L’une des origines possibles du nom de cette cité
Sénoufo du XIXe siècle évoquerait le doute, la maison
du doute comme dans l’expression Siga-sa.

Certains diront que c’est ce doute qui justement
expliquerait la construction de cette impressionnante
muraille, le tata de Sikasso, qui résista aux assauts
du conquérant Samory Touré puis des troupes françaises
tout juste avant le tournant du vingtième siècle.

Cette muraille permettait à la fois de protéger les
routes commerciales et de contrôler la route en
direction de l’Est et du Sud.

Ici, la nature est généreuse. Sikasso est la région
la plus au sud du Mali.

La production agricole est abondante et les fruits et
les légumes sont disponibles à longueur d’année, ce
qui fait de Sikasso l’une des seules régions du Mali à
pouvoir se dire autosuffisantes au plan alimentaire.

Ville frontière entre la savane et la forêt, la
capitale régionale est fière de tout son territoire
qui abrite notamment une forêt classée remplie d’une
faune très riche.

Sikasso est une grande ville comptant plus de 150.000
habitants. Le mamelon qui la domine était considéré
au temps des rois du Kénédougou comme un endroit sacré
d’où un bon génie jetait un oeil bienveillant sur la
ville.

SÉGOU ET SES BOULEVARDS OMBRAGÉS

Cette grande ville, reliée directement à Bamako par
une route entièrement bitumée, étire ses larges
boulevards ombragés sur huit kilomètres le long du
fleuve Niger.

C’est une ville très coquette et fière de son
histoire plutôt guerrière. Aujourd’hui, elle tire son
orgueil de sa volonté d’exploiter son potentiel
agricole incontestable et la richesse piscicole
inépuisable du Niger.

On dit que l’âme des Ségoviens
porte les plus anciennes histoires de l’Afrique
occidentale. Capitale au milieu du XIXè siècle du
Rayaume bambara fondé par Kaladian Coulibaly, Ségou
est aujourd’hui capitale de la quatrième région
administrative du Mali et un centre industriel et
commercial très important.

Avec ses complexes agro-pastoraux et ses complexes textiles, Ségou est un
lieu de passage incontournable tant pour les
promoteurs économiques que pour les touristes.

KOULIKORO : AU COEUR DU PAYS MANDINGUE

Nous voici au pays de Salif Kéïta et de Rokia Traoré
dans une grande région englobant Bamako sans toutefois
intégrer administrativement la capitale du Mali qui
possède sa propre structure administrative.

Nous sommes au coeur du pays mandingue, berceau du
l’Empire du Mali qui a conservé sa culture avec ses
griots et ses chasseurs. La langue la plus parlée de
la région est le bambara.

On ne peut évoquer Koulikoro
sans remonter dans l’histoire aux sièges du plusieurs
grands empires qui se sont succédés au Mali : Empire du
Ghana, Empire Sosso et Empire du Mali.

La créativité des habitants de Koulikoro emprunte des
formes variées et la région est réputée pour ses
marionnettes traditionnelles que l’on retrouve dans
plusieurs fêtes.

En s’éloignant un peu de Koulikoro, on aperçoit une
chaîne de plateau dont les sommets sont parsemés de
puits cylindriques, les puits de Mpéla, avec des
marchepieds dans les parois qui auraient permis aux
princes de l’Empire du Ghana d’y descendre pour
chercher de l’or.

Et à Difara, au sud-est, une caverne abrite des
milliers d’abeilles sacrées qui seraient les mères de
toutes les abeilles du Bélédougou. Les habitants font
des offrandes aux abeilles chaque fois qu’on prévoit
une catastrophe ou qu’on souhaite la pluie abondante
et de bonnes récoltes.

Source : document intitulé “Canada-Mali”

21 juin 2005