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Wagni, un village malien situé dans la préfecture de Tominian, a fait l’objet d’attaques dans la première semaine de ce mois de la part des populations des villages voisins du Burkina Faso. Tout est parti d’une dispute autour d’un lopin de terre cultivable. Ce qui pose le problème de la délimitation des territoires et interpelle les autorités des pays concernés par les situations conflictuelles.

Juridiquement, ladite parcelle se trouve sur le territoire malien, mais les Burkinabé la considèrent comme leur appartenant et ce selon le droit coutumier. Rappelons que cette attaque des Burkinabé s’est soldée par des morts de leur côté et des blessés du côté malien ainsi que d’importants dégâts matériels.

DIFFICILE COHABITATION ENTRE MALIENS ET MAURITANIENS

Le même problème persiste entre populations maliennes et mauritaniennes partageant la même frontière. Dans le cercle de Yélimané, tout au long de la frontière, on note la difficile cohabitation entre les populations des deux pays. Ce qui entraîne une insécurité grandissante dans ces localités.

En bon droit, le député Mamadou Hawa Gassama Diaby, élu de la première région a interpellé le Général Kafougouna Koné en charge du ministère de l’Administration Territoriale et des Collectivités Locales. Ce sont des questions orales qui lui ont été adressées ce 13 juillet à l’Assemblée Nationale.

S’AGIT-IL DE MILITAIRES MAURITANIENS?

Rappelons que 300 kilomètres séparent le cercle de Yélimané de la Mauritanie entre les cercles de Nioro du Sahel et Kayes. Selon Mamadou Hawa Gassama Diaby, les populations maliennes de cette bande ont perdu la quiétude à cause des attaques assez nombreuses de la part de leurs voisins de la Mauritanie. Et aux dires du député, ces attaques sont le fait des hommes armés qui pénètrent sur notre territoire, emportant avec eux du bétail et des matériels agricoles. Il pourrait s’agir des militaires mauritaniens, a précisé le député à la tribune.

L’URGENCE DE DELIMITER LES FRONTIERES

Ces hommes viennent à bord de véhicules dotés de longues antennes de transmission ou à dos de chameaux, chassent nos populations de leurs champs et emportent leurs biens, a ajouté l’Honorable.

Il estime que c’est une véritable annexion de terrain malien en toute impunité par les des mauritaniens.

Le ministre Kafougouna Koné et son interpellateur sont convenus sur quelques points. Il s’agit de délimiter urgemment les frontières en général à travers la mise en oeuvre de la politique des frontières, car il y a la nécessité d’une cohabitation pacifique entre les populations des deux pays.

Mamadi TOUNKARA

21 juillet 2006