Mountaga Tall premier vice président de l’Assemblée Nationale et président du CNID, Ousmane Sy ancien ministre de l’administration territoriales et des collectivités locales, Bakary Koninba Traoré ancien ministre et directeur général de la dette publique, Konimba Sidibé ancien ministre et contrôleur général et modérateur durant la conférence, leaders de partis politiques, députés, responsables du programme Mali-Nord et de la GTZ, étaient présents à la cérémonie.
Démocratie parlementaire, professionnalisation du travail parlementaire, transparence des élections dont la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) à la charge, ont été débattus par Me Tall.
La transparence des élections reste la condition sine qua non de l’instauration de la démocratie parlementaire, selon le premier vice-président de l’assemblée nationale.
Tirer des leçons de nos pratiques électorales depuis les premières élections pluraliste de 1992, s’avère nécessaire selon Mr Tall.
Ainsi, création d’une structure pérenne à la place de la CENI qui n’est activée qu’au moment des élections a été proposée par le président du CNID.
Par rapport aux pratiques parlementaires, la démocratie parlementaire selon lui, s’exerce dans le cadre du consensus en vigueur dans le pays.
Cependant, bien que notre hémicycle a mis depuis un certain temps, un accent particulier sur la formation des élus et du personnel parlementaire à travers séminaires et ateliers selon Mr Tall, la professionnalisation des députés, reste une entrave à laquelle l’Assemblée nationale du Mali se trouve aujourd’hui confrontée.
Le thème « Réconcilier les citoyens avec l’état, la décentralisation, la coopération internationale décentralisée », a été débattu par Ousmane Sy.
Historique de la décentralisation au Mali, fondements et stratégies, ont été expliqués par Mr Sy.
Occasion de développer les économies locales, la décentralisation doit selon Mr Sy, réconcilier les citoyens avec l’état, et la gouvernance se doit d’être transparente.
Pour Mr Sy, bien que tout le dispositif institutionnel existe pour faire fonctionner la décentralisation, cette dernière rencontre de nombreux problèmes et la réforme de l’état est nécessaire pour l’adaptation au nouveau contexte car les instruments politiques doivent être conformes à nos réalités.
L’état malien, estime Mr Traoré, est en crise du fait essentiellement de l’endettement et des privatisations.
Allégement de la dette, privatisations, lutte contre la fraude, ont été abordés par Mr Traoré.
L’encours global de notre dette, est passé de 730 milliards de Fcfa en 1992 à 1576 milliards de Fcfa en 1994, un impressionnant bond en avant, imputable à la dévaluation du Franc Cfa, qui, mécaniquement a multiplié par deux une dette contractée en devises étrangères selon Mr Traoré.
En décembre 2003, la dette multilatérale du Mali représentait 71% de l’encours de la dette extérieure.
Egalement, un exposé sur les 80 ans de travail démocratique de la Fondation Friedrich Ebert dans le monde a mis fin aux débats de cette conférence.
12 juillet 2005