Dans le cadre de l’amélioration de la santé de la mère et de l’Enfant, mais également de la promotion de la femme, le Chef de l’Etat a pris à bras le corps cette question qui laisse des séquelles indélébiles comme la fistule vésico vaginale chez les femmes.
Le département de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille sensibilisé, informe et mobilise les populations autour de la question cruciale de l’excision. Il s’agit d’une pratique séculaire pratiquée à grande échelle sur le continent africain.
L’excision, selon les statistiques du ministère de la Promotion de la femme, touche environ 130 millions de femmes et d’enfants avec des conséquences physiques et psychologiques graves et irréductibles.
Cette rencontre est une initiative du ministère de la Promotion de la Femme de l’Enfant et de la Famille en partenariat avec l’Organisation Internationale No Peace Without Justice et les Organisations locales qui luttent contre l’excision.
Cette conférence qui entend mobiliser le plus grand nombre de représentants du gouvernement, du parlement, de la société civile et des leaders communautaires du Mali et de l’Afrique de l’Ouest, se fixe pour objectif général de contribuer, à travers un plaidoyer vigoureux, à parvenir à un consensus entre l’ensemble des décideurs tant institutionnels, religieux et communautaires qu’au niveau de la société civile sur la nécessité de l’abandon de la pratique de l’excision au Mali, des initiateurs pensent que la conférence apportera une plus grande visibilité à la position officielle.
Le Mali demeure l’un des pays africains où la pratique des Mutilations Génitales Féminines (MGF) est encore quasiment systématique. En dépit des efforts du gouvernement environ 92% de la population féminine malienne continue d’être soumise à cette partique ancestrale.
Malgré le fait que la pratique de l’excision constitue une atteinte à la santé physique et psychologique et une violation de l’intégrité et en dépit du péril de mort qu’encourent celles qui la subissent, cette pratique demeure un sujet très sensible au sein de la société malienne, ce qui fait que les campagnes se heurtent à des obstacles, et pesanteurs socioculturelles.
La lutte contre l’excision au Mali et la Ratification du Protocole de Maputo
En juin 1997, le gouvernement malien a entrepris les premières mesures ayant pour objectif l’abandon de la pratique de l’excision. Le Ministère chargé de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille a crée depuis lors un Comité National d’Action pour l’Abandon des Pratiques Néfastes (CNAPN).
Il en est de même du Programme National de Lutte contre l’Excision (PNLE), qui coordonne les actions menées par les différents intervenants (société civile et structures étatiques) actifs contre les MGF sur le territoire malien, procède du même souci.
En 1998, le Gouvernement a élaboré un plan d’action ayant pour objectif l’élimination de la pratique de l’excision d’ici 2008, la première phase de cette action (1998-2004) étant axée sur l’éducation et la diffusion d’informations, la seconde phase (2004-2008) visant à l’adoption et la mise en oeuvre éventuelle d’une loi nationale condamnant la pratique, le cas échéant.
Le 13 janvier 2005, le gouvernement du Mali, jugeant le moment propice pour se doter enfin d’un instrument juridique abordant explicitement le problème des MGF, a déposé les instruments de ratification du Protocole de Maputo auprès de l’Union Africaine.
Ce Protocole à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples relatifs aux Droits de la Femme en Afrique, a été adopté par les chefs d’Etat de 53 pays de l’Union Africaine. Le Protocole interdit et condamne, en son article 5 Elimination des Pratiques Néfastes, «
17 février 2006.