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La rencontre de Bamako consacrera l’aboutissement du processus de restructuration de l’organisation commune. Et jettera les bases d’un nouveau départ pour celle-ci.Les travaux de la 7è conférence des ministres chargés de la Fonction publique des États membres de l’Observatoire des fonctions publiques africaines (OFPA) se sont déroulés hier à l’hôtel Salam.

La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général de la présidence de la République Diango Cissoko, représentant le chef de l’État, des membres du gouvernement dont le ministre de la Fonction publique, du Travail et de la Réforme de l’État, Abdoul Wahab Berthé, du président en exercice de l’OFPA, le ministre burkinabé Koungalo Ouattara, du secrétaire permanent de l’OFPA, le Béninois Jacques Marie NZouankou. On notait également la présence des ambassadeurs, des partenaires au développement et de plusieurs invités.

Notre pays accueille pour la deuxième fois la conférence des ministres de l’OFPA, a indiqué le ministre Abdoul Wahab Berthé. Au cours de la première conférence qui a eu lieu en 2002, les États membres de l’OFPA avaient décidé de faire de leur institution commune un instrument de coopération administrative en Afrique et comme un lieu d’échanges et de réflexions sur les fonctions publiques en particulier et l’administration publique en général.

C’est cette raison qui a conduit l’OFPA à accélérer, à partir de 2005, le processus de restructuration déjà engagé quelques années auparavant, afin de s’adapter au nouvel environnement de la gestion des affaires publiques.

Pour Abdoul Wahab Berthé, la présente rencontre de Bamako est d’une grande importance en ce sens qu’elle consacrera l’aboutissement de ce processus de restructuration et jettera les bases d’un nouveau départ pour l’organisation commune.

Le ministre Berthé a appelé les pays membres de l’OFPA à compter sur leurs propres forces tant sur le plan humain que financier en vue d’insuffler du sang nouveau à l’OFPA qui a connu une longue traversée du désert. « La nouvelle structure que nous nous décidons à mettre en place doit faire de ce poste notre bureau d’études, la cheville ouvrière de l’OFPA qui aidera grandement à la mise en place et à l’exécution de nos politiques de reforme administrative ou institutionnelle », a plaidé le ministre Berthé.

Les participants de la conférence de Bamako sont appelés à dégager des voies et moyens permettant à l’OFPA de prendre un nouvel élan pour contribuer de manière plus efficace au développement des capacités des ressources humaines, à leur utilisation rationnelle ainsi qu’à la mise en place de méthodes et techniques d’administration et de gestion des personnels plus adaptés aux besoins et à l’attente des usagers de nos administrations.

Le président en exercice de l’OFPA a remercié les autorités maliennes pour l’accueil chaleureux reversé aux différentes délégations. Koungalo Ouattara a rendu un hommage particulier au chef de l’État Amadou Toumani Touré pour son engagement en faveur des organisations africaines dont l’OFPA. « Les bonnes conditions de travail mises à notre disposition doivent nous permettre de relever les défis qui attendent l’OFPA.

Il s’agit de faire en sorte que notre institution commune soit en phase avec l’environnement international actuel en matière de bonnes pratiques administratives. Il s’agit aussi d’accélérer le processus d’intégration des fonctions publiques africaines », a indiqué le ministre burkinabé Koungalo Ouattara.

Après avoir souhaité la bienvenue aux participants, le secrétaire général de la présidence de la République s’est dit ému pour deux faits. D’abord notre pays est membre fondateur de l’OFPA. Ensuite, c’est notre compatriote feu Wamara Fofana qui fut le premier secrétaire permanent de l’organisation.

Il est décédé en 1995. Diango Cissoko a, par ailleurs, noté l’engagement profond de notre pays à faire de l’OFPA un instrument au service du développement des fonctions publiques en Afrique. Les nouveaux défis de l’OFPA, selon Diango Cissoko, consistent à mettre en place des nouvelles structures pour faire face à ses nouvelles activités, à acquérir l’adhésion des partenaires bilatéraux et multilatéraux, à nouer de nouveaux partenariats avec les pays émergents.

A ce propos, il a salué le partenariat déjà établi avec la France et l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Diango Cissoko espère que l’OFPA saura relever ces défis afin de retrouver ses marques. L’OFPA a été mis en place le 5 novembre 1991 au Bénin par 23 États africains dont le Mali.

Il compte aujourd’hui 26 pays membres. Les ministres de la Fonction publique du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Congo, de la Centre Afrique, de la Gambie, de la Guinée Bissau, du Mali, du Tchad et du Togo, ont participé à la rencontre de Bamako.

Madiba Keïta

L’Essor du 21 Mai 2010.