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Redonner espoir et confiance aux populations de la région sahélo-saharienne et apporter des réponses appropriées à leurs attentes afin qu’elles puissent prendre une part active au développement de leurs pays respectifs. Tel est l’objectif de la conférence des chefs d’Etat et de gouvernement qui se tiendra très prochainement au Mali. En prélude à cette conférence, les ministres de la région concernée se sont rencontrés hier lundi, 11 novembre, à l’hôtel Laïco Amitié de Bamako afin de baliser le terrain.

Pour cette réunion ministérielle préparatoire de la Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la région sahelo-saharienne,ils étaient des responsables de la diplomatie de cinq pays à faire le déplacement à Bamako.

Il s’agit de Minata Samaté, ministre de la Coopération régionale du Burkina Faso, Mindaouda Aïchatou, ministre des Affaires étrangères et de la coopération du Niger, Abdel Karim Messahel, ministre délégué chargé des Affaires africaines et maghrébines d’Algérie, Ali Triki, Secrétaire populaire chargé des Affaires africaines de la Libye et Djidda Moussa Ousmane, Secrétaire d’Etat aux relations extérieures du Tchad.

Côté malien, en plus du ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Moctar Ouane, il y avait le Général Kafougouna Koné, ministre de l’Administration territoriale et des collectivités locales, un des signataires de l’Accord d’Alger ainsi que son collègue de la Défense et des anciens combattants, Natié Pléa.


A l’ouverture des travaux, il n’y a eu qu’un seul discours, celui du ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Moctar Ouane.

Dans son allocution, le chef de la diplomatie malienne a, de prime abord, souligné que «de nombreuses menaces, quelquefois de type nouveau, affectent la sécurité des personnes et des biens dans l’espace sahélo-saharien, accentuant les difficultés que rencontrent déjà les Etats de la région dans leurs efforts de lutte contre la pauvreté».

Pour corroborer sa thèse, le ministre Ouane a déclaré que «des réseaux criminels veulent continuer de tirer profit de cette situation, et s’organisent pour affronter les forces de sécurité de nos pays en vue de l’instauration d’un espace de non-droit propice à leurs activités illicites tels que le banditisme transfrontalier, le terrorisme, les trafics de tous genres y compris d’armes, de drogues et d’êtres humains».

Faire de la région sahélo-saharienne un pôle de stabilité et de développement
Pour faire face à ces défis sécuritaires qui vont au-delà des frontières nationales et qui menacent la sécurité collective, la souveraineté nationale et l’intégrité territoriale, comme l’a si bien indiqué le chef de la diplomatie malienne, il urge de trouver une solution participative au phénomène du banditisme. D’où l’idée de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la région sahélo-saharienne qui émane du président de la République, Amadou Toumani Touré.

L’objectif de cette conférence est de «faire de la région sahélo-saharienne un pôle de stabilité et de développement». Ainsi, il s’agit de poser, à travers cette conférence, les fondements d’un cadre de coopération destiné à préserver la paix, la sécurité et la stabilité et promouvoir le développement dans la région sahélo-saharienne.

Pour l’atteinte de ces objectifs, le ministre Moctar Ouane a mis l’accent sur la nécessité de développer entre les Etats de la région «une coopération multiforme» qui sera l’expression concrète de la solidarité agissante des uns et des autres, gage, au demeurant, de leur autonomie collective.

Ainsi, le chef de la diplomatie malienne a donné la ferme assurance en ce qui concerne le rôle que son pays doit jouer pour la stabilité et le développement de la région sahélo-saharienne. «Pour le Mali, notre action future, pour être constructive, fructueuse et durable, devrait reposer sur la définition d’objectifs précis à atteindre et la promotion d’actions concrètes à initier» a-t-il indiqué.

Avant d’ajouter que dans cette perspective, «la mobilisation des partenaires au développement est, tout aussi, nécessaire pour soutenir les efforts collectifs que déploient nos gouvernements pour réaliser des programmes couvrant des secteurs et des activités telles que l’agriculture, l’élevage, l’hydraulique, les transports, le commerce, la santé, l’éducation, la formation continue et l’emploi».

Pour relever les défis, le ministre malien des Affaires étrangères et de la coopération internationale estime que «la région sahélo-saharienne peut et doit constituer un cadre précieux de concertation et de coopération apte à prendre résolument en charge le destin commun de nos peuples». Toutes choses sans lesquelles une vie prospère n’est pas possible.
Après le discours d’ouverture du chef de la diplomatie malienne, Moctar Ouane, les travaux se sont déroulés à huis-clos.

Alassane DIARRA

12 Novembre 2008