La conférence des cadres Mpr s’est déroulée en présence de ses élus municipaux des cercles et des régions.
Selon le président du parti, le Dr. Choguel Maïga, il ne s’agit pas d’une rencontre de décision, mais «cette conférence des cadres se veut un forum de dialogue, de communication où les cadres donnent leur avis sur la vie du parti, au besoin des critiques permettant au président et à la direction du parti de conforter leur position dans le débat politique».
En tant que «devoir de mémoire», le président du parti a réaffirmé le choix du Mpr de se réclamer de l’Udpm.
Il enchaîna avec son adhésion à la politique du Président Amadou Toumani Touré : «très tôt, le Mpr a partagé la vision du Président Amadou Toumani Touré qui a su regrouper autour de lui l’ensemble des forces politiques du pays, en réalisant le consensus politique qui fait aujourd’hui la caractéristique du système démocratique malien».
Choguel Maïga essaie d’expliquer, de justifier son adhésion à la ligne politique du tombeur de l’Udpm ou le parti dont le Mpr se réclame : «déjà dans son appel à la Nation, le candidat Amadou Toumani Touré parlait de réconciliation nationale, de rassemblement de la classe politique pour bâtir le Mali dans la paix et la sérénité».
Selon lui, l’appel du candidat ATT «à retrouver ce qui nous unit» cadre bien avec celle du Mpr, mainte fois exprimée dans ses propositions aux acteurs politiques depuis la naissance du parti.
Le président du Mpr Choguel Maïga s’est évertué à retrouver dans ses discours guerriers de 1997 à 2001, les fragments qui ne constituent pas une antithèse du consensus pour illustrer une parfaite identité entre ses prises de position, à différentes étapes de son évolution, et la vision politique du Président ATT.
«Il est donc évident que pour le Mpr, la gestion consensuelle de la démocratie, n’est pas une simple contingence, une position d’opportunité.
A l’étape actuelle du développement de notre processus démocratique, elle est un choix politique majeur, le mieux à même de distiller un climat apaisé dans notre pays, au sein d’espace sous-régional et africain en ébullition», selon Choguel Maïga.
Raison pour laquelle, depuis juin 2002, le Mpr participe activement à la gestion de l’Etat, «répondant à l’appel, à la main tendue du Président de la République nouvellement élu, à tous les fils du Mali», explique Choguel Maïga.
Ainsi le Mpr à travers André Traoré, a été membre du gouvernement de mission en occupant le portefeuille de la Culture.
Et depuis le remaniement d’octobre 2002, le président du parti est ministre de l’Industrie et du Commerce. A l’Assemblée nationale le Mpr est représenté par quatre élus. Il dispose de 450 conseillers municipaux dont 22 maires.
Le Mpr s’est depuis sa création réclamé de l’Udpm dont il assume l’héritage. Aussi, sait-on, le régime de l’Udpm ou de son fondateur le général Moussa Traoré a été renversé par Amadou Toumani Touré, parachevant ainsi la lutte du mouvement démocratique contre la dictature.
Aujourd’hui l’héritier partage la même vision que le Président Amadou Toumani Touré. Le Mpr a-t-il perdu son âme ? En homme politique averti, Choguel Maïga a abordé la question délicate en ces termes : «certains militants peuvent être désemparés et se demander si le parti n’est pas en train d’aliéner son identité. Selon lui, «la réponse, bien entendu, est non».
Mais Choguel Maïga a reconnu que cette réponse a besoin d’être expliquée «pour maintenir la cohésion interne du parti, pour assurer son unité de pensée et d’action dans les moments décisifs, et maintenir le cap de la victoire aux futures compétitions électorales».
Boukary Daou
20 juin 2005