250 participants en provenance de 23 pays africains (17 francophones et 5 lusophones) éligibles à la loi AGOA, hauts responsables et hommes d’affaires américains, prendront part à cette rencontre.
Ainsi, en prélude à cet événement, lundi, au ministère de l’industrie et du commerce, une conférence de presse organisée par le comité Agoa-Mali a eu lieu.
Mieux expliquer le contour de cette importante rencontre, représentait le principal objectif de ce point de presse.
Moussa Diarra président du Comité Agoa – Mali et Mme Brigide Soppo Ngallé Directrice régionale de Agro training center ing, ont co-animé ce point de presse.
Depuis sa promulgation en 2000, la loi Agoa a permis la création de 190 000 emplois en Afrique et 350 millions de dollars Us d’investissement.
Selon Mme Ngallé, beaucoup d’efforts ont été faits par les autorités politiques africaines afin que leurs pays soient éligibles aux opportunités offertes par la loi Agoa, qui ouvre les portes du marché américain sans droits de douane et sans contingentement à 6 000 produits.
L’Agoa n’ouvre le marché américain qu’aux produits locaux semi finis ou finis originaires d’un des pays éligibles. Donc cette loi incite à la production locale, à l’industrialisation.
Cette exigence a souvent manqué à de nombreux pays africains qui se sont longtemps contentés d’exporter de la matière première, et cette stratégie a aujourd’hui montré ses limites.
Egalement, les pays africains sont confrontés au manque d’une politique de formation continue des acteurs de la vie socioéconomique, l’inexistence d’une promotion des secteurs ciblés, le manque d’assistance technique des producteurs pour les matières premières de qualité compétitives sur le marché international, ainsi que l’inexistence de structures de lobbying.
Et malheureusement, le résultat qui devrait être une augmentation significative des exportations vers le pays de l’oncle Sam et en contrepartie des investissements sur le continent africain, reste en dessous des attentes.
Pour Mme Ngallé, la balle est maintenant dans le camp des opérateurs privés qui doivent s’organiser pour profiter des avantages qu’offre ce vaste marché aux produits des pays africains.
Les pays anglophones en ont plus profité que les francophones et lusophones. Si cet état de fait s’explique en grande partie par des réalités socioculturelles, le grand problème des pays éligibles non anglophones reste le peu d’organisation et le manque d’unités de transformation conséquentes des produits locaux.
Par rapport à notre pays, Mr Diarra déplore le fait que notre pays n’en point profité de la loi Agoa pour le moment, malgré, les multiples campagnes de sensibilisation et de formation à l’endroit des acteurs économiques, ainsi que les immenses potentialités dont regorge notre pays.
Informations générales sur les opportunités sur l’Agoa, faire rencontrer les Africains et les Américains, exposer les exemples de réussite de certains pays, faire une étude des cas sur les produits phares qu’ils souhaitent exporter aux Etats-Unis, permettre au Mali de présenter son programme pour l’organisation des secteurs choisis pour la production de qualité, représentent les principaux objectifs visés par la rencontre de Bamako.
Trois secteurs clés : textile, fruits et karité, ont été retenus par le Mali.
Cependant, les autres secteurs ne seront pas négligés. Opérateurs économiques peuvent présenter des projets dans tous les secteurs.
Une organisation dénommée » Agoa net » vient d’être crée par les 23 pays éligibles non anglophones. Son siège sera au Mali. Elle a comme objectif principal : impulser un élan à l’application de cette loi pour ces pays.
Pour la réussite de la rencontre de Bamako, appel a été lancé par Mme Soppo à l’endroit des opérateurs économiques des pays éligible, à s’approprier la loi Agoa en formulant des projets par rapport à leurs secteurs d’intervention.
15 juin 2005