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La Cellule de coordination pour renouveau du Bloc pour la démocratie et l’intégration africaine (Bdia/Faso jigi) a organisé hier une conférence de presse à la Maison de la presse. Le but de cette conférence était de présenter les dirigeants de la Cellule, mais aussi de donner la version des faits de ses membres suite à leur démission de la direction du parti.

Selon les dirigeants de la Cellule, leur démission de la direction du parti n’est pas circonstancielle, ni personnelle, encore moins un désir de division du parti. Leur décision, ont-ils affirmé, ne procède sûrement pas d’une légèreté, d’une réaction impulsive encore moins d’une vindicte.

« Elle est simplement le résultat d’une réflexion profonde dictée par le désir des militants et militantes du parti de voir enfin un renforcement de leur engagement politique et une autre manière de gérer en dénonçant les dérives personnelles ».

Autrement dit, en démissionnant du bureau élu, ils voulaient exprimer leur volonté d’engager une bataille pour préserver l’âme de leur parti. Le président de la Cellule a ajouté que « leur intention est de sauver leur parti car ils sont les héritiers du Bdia/Faso jigi ».

Les problèmes que traverse le BDIA ne sont autres que : la mauvaise gestion du budget, des ressources humaines et le non-respect des textes.

Selon le vice-président, Alassane Diarra, « ce qui est arrivé à la Bdia a été présenté depuis longtemps. Les conflits ont été en amont. L’alerte a été donnée depuis longtemps ».

Les dirigeants de la Cellule de coordination ont admis avec beaucoup de dépit le fiasco du 3e congrès ordinaire qui était pourtant considéré comme le congrès de tous les espoirs.

La cellule de coordination pour le renouveau a réitéré son soutien indéfectible au président Amadou Toumani Touré dans son combat pour le développement et le rayonnement du Mali.

Adama Moussa Tabo
(stagiaire)

Encadré

La nébuleuse des 103 millions
S’il est admis que les partis politiques maliens sont généralement pauvres, le Bdia doit faire exception, certains de ses adhérents soutenant qu’il a pignon sur rue.
Selon Mamadou Kanté, secrétaire de l’organisation de la Cellule de coordination « le Bdia n’est pas pauvre ». « Seulement il est géré par des gens malsains, qui n’arrêtent de bouffer son budget », a-t-il affirmé.
La preuve, a-t-il dit, il arrive que le Bdia fasse de bonnes recettes : 40 millions en 2002 ; 28 en 2003 ; 103 millions en 2003. La question que se posent les membres de Bdia est de savoir où sont passés précisément ces
103 millions de F CFA ?

A. M. T.
(stagiaire)

11 août 2005