Les textes en cause – « Au Mali, même si le commerce est réglementé, les textes ne sont pas appliqués. C’est ce qui favorise la concurrence déloyale qui, elle même tue à la longue le commerce« , explique Ousmane Sidibé, secrétaire administratif de la Coordination des associations des commerçants détaillants du Mali.
Pour M. Sidibé, la concurrence déloyale dans notre pays prend sa source dans la non-application des textes qui régissent le commerce. A ses dires, il est très difficile de faire une différence entre un industriel, un distributeur et un commerçant. Et d’ajouter que c’est au Mali que l’industriel peut se permettre de faire le commerce. « Il est grossiste, demi grossiste et détaillant à la fois« , déplore-t-il.
D’autres facteurs comme le libéralisme économique dans lequel notre pays s’est engagé et le taux élevé des taxes (impôt synthétique) sont de nature à favoriser la concurrence déloyale, dit-il. Mais, pour M. Sidibé, le phénomène, s’il n’est pas maîtrisé, peut étouffer l’économie.
« Aujourd’hui, les détaillants souffrent beaucoup. Les populations trouvent que la vie est chère. A mon avis, il faut un cadre de concertation entre les acteurs, c’est-à-dire les ministères du Commerce, de l’Economie et des Finances, les commerçants et les opérateurs économiques pour trouver une solution à la concurrence déloyale qui ne profite à personne« , suggère-t-il.
Idrissa Sako
11 mai 2007.