Objectif, apporter les correctifs nécessaires deux ans après la concession faite à la société Canac – Getma.
La rencontre qui s’est tenue sous la houlette des ministres sénégalais des infrastructures, de l’Equipement, des Transports terrestres et des transports maritimes intérieurs Mamadou Seck et malien de l’Equipement et des Transports Abdoulaye Koïta, a permis à l’ensemble des participants de se faire une idée claire des réalités de la concession.
La rencontre aura également permis d’apprécier les différents contours et contraintes de cette concession et de définir les nécessaires réajustements qu’il convient de mettre en oeuvre pour permettre à Transrail-SA de développer ses activités dans de meilleures conditions d’exploitation et d’environnement propices à l’atteinte des objectifs attendus par l’autorité concédante.
Entre autres préoccupations, les questions relatives au programme d’investissements et au trafic voyageurs ont été abordées.
Dans leurs conclusions, les participants ont insisté sur la nécessité de répondre à une demande forte de l’opinion publique et plus particulièrement des populations et des usagers du chemin de fer par une plus grande visibilité des efforts des deux Etats mais aussi de la société concessionnaire du chemin de fer, par une information permanente et une bonne politique de communication sur les réalisations physiques, concrètes du concessionnaire depuis le 1er octobre 2003.
Ils ont également insisté sur la qualité de service à apporter au trafic voyageurs dont le caractère sensible doit nécessairement être pris en compte par l’ensemble des acteurs, du fait de son impact sur la vie quotidienne des populations.
Transrail-SA a été invité à «se hisser à la hauteur des ambitions des Etats, qui malgré le contexte difficile, sont en train d’acquérir du matériel neuf en Inde pour un montant de 27,7 millions de dollars».
Il s’agit de 4 locomotives et d’une soixantaine de voitures.
En outre, toutes les dispositions doivent être prises pour l’accélération des procédures de réalisation des investissements dont les délais d’exécution, jugés très longs, sont à reconsidérer pour permettre à Transrail-SA d’atteindre les indicateurs de performances convenus avec les Etats.
Les conclusions des travaux recommandent en outre «d’engager avec les deux Etats les actions nécessaires pour régler les difficultés identifiées dans l’application de la Convention fiscale et douanière et d’entamer avec les deux Etats des discussions pour l’allégement du contrôle douanier à la frontière».
Le ministre Sénégalais Mamadou Seck, dans le discours de clôture a assuré la disponibilité des deux Etats à accompagner Transrail-SA pour la réussite de sa mission.
L’application de ces principales conclusions est nécessaires quand on veut atteindre les objectifs assignés à la concession. Le ministre de l’Equipement et des Transports du Mali Abdoulaye Koïta se faisait l’écho de certaines des préoccupations lors de l’ouverture de la rencontre : «les deux années de mise en concession ont connu des difficultés liées à la question du trafic voyageurs, au respect du programme d’investissements, à l’élaboration du statut du personnel et d’une grille salariale unique, à la réduction du nombre de personnel expatrié conformément à l’office du concessionnaire, à la libération de la part du capital des travailleurs.
Ces difficultés ont perturbé le fonctionnement normal de la société».
C’est dire que les présentes assises furent l’occasion des propositions concrètes de solutions à ces problèmes, comme l’attestent les conclusions notées.
Boukary Daou
05 octobre 2005.