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Fruit d’un partenariat fécond entre le gouvernement du Mali et la Banque mondiale, les activités du PCDA ont été officiellement lancées dans un hôtel de la place le 18 mai dernier par le ministre de l’Agriculture, Seydou Traoré, qui avait à ses côtés ses collègues de l’Elevage et de la Pêche, de l’Equipement et des Transports, de l’Environnement et de l’Assainissement, de l’Industrie et du Commerce.

D’un montant de plus de 23 milliards de F CFA sur 6 ans, le Programme est financé conjointement par le Mali et la Banque mondiale. D’envergure nationale, il démarrera ses activités prioritairement dans les régions de Koulikoro, Ségou, Sikasso, Mopti et le district de Bamako.

Il cible des filières agricoles, d’élevage, de pêche et de cueillette à vocation commerciale. Son principal domaine d’intervention est axé sur le développement des filières porteuses dans le but de répondre aux grands défis nationaux pour un développement durable dans un contexte de libéralisation de l’économie, de promotion du secteur privé, de décentralisation et de désengagement de l’Etat des activités productives.

De façon concrète, il permettra la diversification de l’économie rurale et de tirer profit des opportunités économiques liées aux marchés d’exportation internationaux et de la sous-région. Il cherchera à promouvoir l’agriculture commerciale comme alternative à l’agriculture de subsistance et privilégiera une stratégie de mise en œuvre basée sur l’approche filière, l’approche régionale et la décentralisation, les interventions à la demande, la contractualisation et le principe du « faire-faire ».

En s’insérant dans la double perspective de la lutte contre la pauvreté et de la promotion d’investissements privés soutenus par les opérateurs économiques, le PCDA met l’accent sur l’augmentation et la diversification de la production agricole, le renforcement des capacités d’intervention de l’ensemble des acteurs du secteur, l’accès au crédit et le développement des infrastructures et équipements de base. Le tout mis bout à bout contribue à l’atteinte de deux Objectifs majeurs de développement du Millénaire à savoir : l’éradication de l’extrême pauvreté et de la faim et la protection durable de l’environnement.

La formulation du PCDA participe de la volonté du gouvernement, de valoriser davantage le potentiel agricole et de rendre plus compétitives les filières agricoles. Caractérisé par un montage institutionnel et un mode opératoire novateurs se traduisant par une forte responsabilisation des ministères en matière de pilotage et de coordination de sa mise en œuvre et la contractualisation des activités, le Programme est structuré autour de 5 composantes techniques : innovation et diffusion de technologies d’intensification et de valorisation des produits agricoles, appui à l’amélioration des performances des filières, amélioration des conditions d’accès au financement, réalisations d’infrastructures routières et marchandes, gestion administrative et financière du Programme.

Le ministre de l’Agriculture n’a pas caché sa satisfaction et sa confiance quant à la spécificité du Programme, tant il préconise une nouvelle vision de l’agriculture malienne, celle d’une agriculture vers le marché et une opportunité pour les professionnels des filières agricoles d’élargir leur base de revenu.

A sa suite, Mme Bouaré Fily Sissoko, assurant l’intérim de la représentante de la Banque mondiale au Mali, a réaffirmé la constante disponibilité de l’équipe de la Banque mondiale à œuvrer aux côtés du Mali pour la réussite du Programme combien porteur d’espoir pour les populations rurales.

Mohamed Daou

26 mai 2006.