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Considérées pourtant comme des équipes performantes lors de ces compétitions internationales Junior, Espoir, et Senior, en dames et en messieurs, les équipes nationales de basketball du Mali sont toutes rentrées brédouilles de leur campagne internationale.

Pourtant, rien ne présageait cette déconvenue précoce, tant les différentes équipes nationales ont émerveillé le public sportif africain, à Cotonou, et Maputo, lors des éliminatoires.
Ainsi, tout le monde se rappelle de la brillante victoire finale des Dames du Djoliba AC- en octobre 2005 -de la coupe d’Afrique des clubs de basket, de la victoire finale à Cotonou des Juniors filles et du sacre des Espoirs à Maputo, l’année dernière.Sans oublier la 2è place des Juniors masculins à Maputo, derrière “l’ogre” nigérian.

Quant à l’équipe nationale Senior, pour la première, elle a bénéficié de l’apport d’un entraîneur étranger, et surtout, du fait que la plupart des joueurs évoluent à l’extérieur. Ce qui suscita un engouement populaire dans le milieu de la jeunesse. Et le Président de la République n’est pas resté en marge de ce succès. Des millliards furent investis dans cette discipline pour préparer les différentes équipes nationales, en vue d’un parcours honorable.

D’ailleurs, plusieurs observateurs avaient parié sur une éventuelle victoire de l’une des équipes nationales. Mais hélàs, la mauvaise gestion des responsables de baskett-ball, l’intérêt personnel, le choix des entraîneurs et joueurs ont sans doute joué contre les performances attendues.

Conséquence : toutes les équipes nationales, incapables de répondre auxdites attentes, sont rentrées brédouilles. On avait l’impression que ces équipes n’avaient jamais joué au basket.
Tout a commencé à la Coupe du monde Espoirs féminins à Moscou. L’équipe, partie pour jouer les premiers rôles, a lamentablement échoué, avec autant de défaites que de matches joués. Conséquence: l’équipe est sortie dernière, soit 12è/12.

Cela s’explique par le fait que le coach Cheick Oumar Sissoko “Yankee” ait été imposé au détriment d’autres. Ce dernier, qui bénéficiait du soutien de certains responsables de la fédération, s’était signalé par des choix contestables, en écartant les vrais titulaires,au profit de joueuses malades et sans compétition depuis deux ans.

Après ces mésaventures et contre performances, il sera reconduit pour accompagner l’équipe nationale Senior des dames, lors des Jeux Africains d’Alger. Cette fois- ci, “Yankee” sera l’adjoint d’une certaine Louise. En réalité, c’est lui qui commandait. Là aussi le Mali est ridiculisé : 10è sur 11, donc avant dernier.

Au même moment, les Aigles Messieurs, qui étaient donnés favoris, se font éliminés en 1/4 de finale. La série noire se poursuivra avec l’équipe nationale, lors de la Coupe du monde Junior chez les dames, à Bratislava (Yougoslaire), avec une 15è place sur 16.

Et le pire, c’est que 5 à 6 joueurs s’évaporeront dans la nature, c’est- à -dire qu’ils ne sont plus retournés au pays, sûrement dégoûtés par cette défaite amère.

Chez les Messieurs en Serbie, l’équipe nationale Junior fut humiliée et est arrivée avant -dernière. Le coup du poignard fut achevé sur la tête des Aigles Seniors, lors de la CAN qui se déroule actuellement en Angola.

En effet, partie pour être au podium, l’équipe nationale a vu son rêve brisé avec deux défaites face au Sénégal et la Côte d’Ivoire. Les Aigles, qui joueront les 9è et 10è places, tenteront de sauver l’honneur, mais…

Au vu de ces prestations, la seule explication qu’on fournir, c’est que les conditions de voyage, et la préparation de ces joueurs n’ont pas été à la hauteur. Pourtant, l’Etat a tout mis en oeuvre pour que ces joueurs soient au top. Selon nos informations, tout a été détourné par ceux-là mêmes qui sont chargés de l’organisation de ces différentes compétitions.

Au Mali, lorsqu’il s’agit de participer à une compétition internationale, bien des malversations sont utilisées: népotisme, trafic d’influence, chantages sur les responsables et encadreurs, sur les joueurs et joueuses…

C’est dire que le sport malien est le plus souvent victime de l’injustice et de l’indiscipline de ceux qui sont censés mener à bien les destinées du sport malien. Aussi se pose-t-on la sempiternelle question : que faut-il faire?

Sadou BOCOUM

27 août 2007.