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Après examen des points inscrits à l’ordre du jour, le Conseil a pris les décisions suivantes :

AU CHAPITRE DES MESURES LÉGISLATIVES ET RÉGLEMENTAIRES :

AU TITRE DU MINISTÈRE DU PLAN ET DE L’AMÉNAGEMENT DU TERRITOIRE :

Le Conseil des ministres a adopté les projets de textes relatifs à la création, à l’organisation, aux modalités de fonctionnement et au cadre organique du Centre d’études et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer.

Dans le cadre de l’appui qu’elle apporte au Mali, la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), dont le siège est à Harare au Zimbabwe, a assuré le financement d’une part du Centre d’analyse et de formulation de politiques de développement et d’autre part du Projet de renforcement de l’interface entre l’État et le secteur privé.

Les accords de don relatifs aux financements de ces deux projets ont pris fin respectivement le 31 décembre 2004 et le 31 janvier 2005.

Cependant, sur la base des évaluations de ces projets qui ont fait apparaître des résultats satisfaisants, la Fondation a accepté, à travers l’octroi d’un autre don, de soutenir notre pays dans la préparation et la mise en œuvre d’un nouveau projet qui aura pour missions la consolidation des capacités d’analyse et de formulation de politiques de développement ainsi que le renforcement de l’interface entre l’État et le secteur privé et la professionnalisation de l’expression de la société civile.

Le projet est créé sous l’appellation de Centre d’études et de renforcement des capacités d’analyse et de plaidoyer (CERCAP).

Le centre est chargé notamment d’appuyer les services publics dans l’élaboration et la mise en œuvre de politiques publiques de développement et de renforcer les capacités d’analyse et d’influence du secteur privé et de la société civile en vue de leur permettre de jouer leur rôle de moteur de la croissance économique et d’améliorer leur capacité de plaidoyer.

AU TITRE DU MINISTÈRE DES AFFAIRES ÉTRANGÈRES ET DE LA COOPÉRATION INTERNATIONALE :

Le Conseil des ministres a adopté les projets de textes relatifs à la ratification de l’avenant à l’accord de prêt du 23 octobre 2002, signé entre la République du Mali et la Banque islamique de développement pour le financement de la construction du pont de Gao.

Par le présent avenant, signé à Bamako le 25 mai 2005, la Banque islamique de développement (BID) met à la disposition de notre pays des ressources supplémentaires d’un montant de 2,3 millions de dinars islamiques, soit 1,769 milliard de Fcfa environ.

Avec ce financement supplémentaire, la participation de la BID au financement de la construction du pont passe de 7 millions de dinars islamiques, montant du prêt initial, à 9,3 millions de dinars islamiques.

Les ressources additionnelles résultant de la conclusion de l’avenant sont destinées au financement des composantes ci-après :
-les quantités additionnelles engendrées par le changement survenu dans le tracé initial des voies d’accès au pont ;
-la mise en place d’un système de pesage des véhicules ;
-la réalisation de l’éclairage public pour le pont et les voies d’accès ;
-l’extension de la durée de la mission de supervision des travaux.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA PROMOTION DES INVESTISSEMENTS ET DES PETITES ET MOYENNES ENTREPRISES :

Le Conseil des ministres a adopté les projets de textes relatifs à la création, à l’organisation et aux modalités de fonctionnement de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali.

La promotion des investissements qui consiste à créer les conditions permettant d’améliorer le climat des affaires dans le but d’accroître les investissements directs, nationaux et étrangers, est prise en charge sur le plan institutionnel dans notre pays par deux structures mises en place à cet effet.

Il s’agit du Centre national de promotion des investissements (CNPI), établissement public à caractère administratif et de l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles (AZI-SA), société d’économie mixte.

Une évaluation de ces deux structures a fait apparaître de nombreuses insuffisances et une performance assez limitée en matière de promotion des investissements dont le niveau reste assez faible dans notre pays. Elle a préconisé une réforme des structures dans ce domaine pour redynamiser la promotion des investissements.

La création de l’Agence pour la promotion des investissements au Mali s’inscrit dans ce cadre. L’agence, dotée du statut d’établissement public à caractère administratif aura pour activités majeures :
-de promouvoir le Mali comme destination d’investissement ;
– d’accueillir, informer, accompagner et assister les investisseurs dans la réalisation de leurs projets ;
-de servir de guichet unique en matière de création d’entreprises ;
-de contribuer à la promotion des zones industrielles et d’activités économiques ;

Avec l’institution de cette nouvelle agence, il sera procédé à la dissolution du Centre national de promotion des investissements et de l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles.

AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES :

Le Conseil des ministres a procédé aux nominations suivantes :

AU TITRE DE LA PRÉSIDENCE DE LA RÉPUBLIQUE

(Commissariat à la Sécurité alimentaire) :

Directeur général des projets programme alimentaire mondial (PAM-Mali)
Bandiougou Coulibaly, ingénieur d’agriculture et du génie rural

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ADMINISTRATION TERRITORIALE ET DES COLLECTIVITÉS LOCALES :

Inspecteurs de l’intérieur :– Mamadou Moussa Diakité, administrateur civil ;
Djibrilou Diallo, administrateur civil ;
Bréhima Sidibé, inspecteur des services économiques ;
Salif Soumbounou, administrateur civil ;
Soumaïla Tékété, administrateur civil.

AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA PROMOTION DE LA FEMME, DE L’ENFANT ET DE LA FAMILLE :

Secrétaire général du ministère :
Youssouf Sangaré, administrateur de l’action sociale ;

Conseillers techniques :
Mme Diarra Kadiatou Samoura, ingénieur d’agriculture et du génie rural ;
Mme Maïga Oumou Maïga, planificateur

Chargée de mission :
Mme Cissé Oumou Ahmar Traoré, journaliste

Directeur administratif et financier :
N’Faly Kanouté, inspecteur des finances

AU TITRE DU MINISTÈRE DE LA DÉFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS :

Directeur adjoint de la sécurité militaire :
Colonel Ibrahima Diakité

AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS ÉCRITES :

AU TITRE DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE ET DES FINANCES :

Le Conseil des ministres a examiné :

1°) Le rapport national sur le suivi de la mise en œuvre des Objectifs du millénaire pour le développement
« La Déclaration du millénaire », a été adoptée en septembre 2000 à New York, à l’occasion du sommet du millénaire, par les chefs d’État et de gouvernement de 191 pays et par les hauts représentants des grandes institutions de coopération internationale.
La dite déclaration définit les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) dont la réalisation doit permettre de parvenir à un monde meilleur pour tous à l’horizon 2015. Les objectifs retenus sont au nombre de huit. Il s’agit, entre autres, de :
– réduire de moitié l’extrême pauvreté et la faim ;
– assurer l’éducation primaire pour tous ;
– réduire de deux tiers la mortalité des enfants de moins de 5 ans et de trois quarts le taux de mortalité maternelle.
Notre pays s’est engagé, à l’instar des autres pays, à réaliser les Objectifs du millénaire pour le développement.
Le présent rapport fait le point de l’état de mise en œuvre de ces objectifs afin de permettre aux autorités et à l’ensemble des acteurs de disposer des éléments d’appréciation de la situation et de mettre en œuvre ou de proposer les mesures d’ajustements nécessaires à l’atteinte des objectifs.
D’une façon générale, il apparaît une convergence entre les objectifs du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté adopté par le gouvernement et la plupart des Objectifs du millénaire. En termes de résultats, des progrès certains sont enregistrés dans nombre de domaines mais l’atteinte des Objectifs du millénaire à l’horizon 2015 pour certains secteurs semble problématique si l’on considère les contraintes objectives auxquelles il faut faire face.
C’est pourquoi, le rapport qui fera l’objet d’une large diffusion, indique les différents défis qui doivent être relevés par notre pays pour réaliser les objectifs du millénaire.

2°) Le rapport 2003-2004 de mise en œuvre du Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP).
La lutte contre la pauvreté a été érigée par le gouvernement en objectif prioritaire vers lequel doivent converger toutes les actions de développement. C’est pour cette raison que le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) adopté en mai 2002 sert de cadre unique de référence des politiques et stratégies de développement à moyen terme.
Le présent rapport fait le point de l’état d’avancement de la mise en œuvre du CSLP pour les années 2003 et 2004. Cette période s’est caractérisée par une conjoncture peu favorable avec notamment la crise ivoirienne, la baisse du prix du coton, le renchérissement du prix du pétrole, une pluviométrie insuffisante et l’invasion acridienne.
En dépit de cette situation, notre pays a enregistré des progrès appréciables dans les domaines de la scolarisation, de l’accès à l’eau potable, de la sécurité alimentaire, du logement, de la décentralisation, de la communication entre autres.
Toutefois, des insuffisances et des difficultés ont été relevées dans certains domaines. Ainsi, la réduction du niveau de pauvreté n’a pas atteint le taux souhaité et bien des indicateurs en ce qui concerne notamment les secteurs sociaux doivent être améliorés.
Pour les perspectives, le rapport formule des recommandations en vue d’assurer une meilleure mise en œuvre du CSLP et d’atteindre les objectifs en matière de développement et de lutte contre la pauvreté.